Entre la conscience de l’éveil et le monde flou et discret du rêve, germent les
idées qui forment les œuvres de Noémie Turbide. Un morceau d’une vision
éphémère, cristalisé dans le tangible, une mesure de mélodie mise en image,
une collection de portraits des êtres qui habitent son imaginaire.
Voici ce que représente son travail d’artiste, une combinaison des éléments de
sa psyché qui peuvent d’emblée sembler disparate, mais qui forment
ensemble un tout harmonieux qui renferme l’essence de ses rêves, souvent
éveillés.
Chacune des scènes qui naissent sous son pinceau est une représentation des
thèmes qui sont vivants en elle, de son esprit bouillonant en constante
évolution et de la sauvagerie de son monde intérieur. Les médiums qu’elle
préconise lors de son processus créatif varient et se mélangent eux aussi,
mais gravitent toujours autour d’un pilier central, le tempéra.
Le mots tempera signifie mélange, et est sourtout utilisé en art pour décrire
un type de peinture artisanale, souvent préparée à base de pigments en
poudre et d’un liant, tel le jaune d’œuf.
De par le véhicule de la peinture, elle ouvre les portes sur sa perception des
grands mystères de la vie et des liens qui nous unissent aux autres êtres de
ce monde. Elle construit un univers ou animaux, végétaux, astres et matières
interragissent et se combinent pour exprimer la beauté et l’interconnection de
toute chose, et qui ne peut être dépeint avec justesse dans la limite qu’impose
les mots.
Ses créations sont le reflet de sa quête de sens, un accès à ce qui, pour
beaucoup, reste un tabou. Les couleurs sont sa voix, forte et claire, qui clame
la beauté qui reste encore à l’humanité et qui porte un nom : L’imagination.