YanikKA souhaite saisir l’essence des choses telles que la nature les présente afin d’en garder un souvenir intact : « Peindre les fleurs pour éviter qu’elles ne meurent ’ ». Voilà ce qui résume sa motivation artistique. Cela n’est pas sans rappeler la philosophie propre aux Vanitas du 17e siècle, dont le message manifeste est la finalité de la vie. En effet, YanikKA choisi d’emblée des modèles affectés par le passage du temps. Les jardins sauvages, les corolles abimées par le froid ou les feuillages déformés par les intempéries rejoignent sa préoccupation esthétique de capter l’essence de l’éphémère.

L’art au bout des doigts
YanikKA, artiste peintre
Ses influences
YanikKA, diminutif de Yannick K. Auclair, s’initie dès l’enfance au domaine des arts en côtoyant
différents artistes influents, dont Les Benoit, peintres animaliers, qui l’accueillent dans leur atelier situé
aux portes du parc de la Gaspésie. Elle y découvre l’art du croquis sur le vif, de la photographie
animalière et la peinture à l’huile.
L’artisanat de sa grand-mère, Anastasie Coulombe-Auclair, lui fera aussi découvrir l’art engagé. Cette
dernière tisse des œuvres en macramé où elle illustre ses prises de position sur certains enjeux sociaux.
Elle demeure à ce jour une pionnière ayant fait avancer les droits des femmes dans sa communauté et
ayant insufflé le goût de la création à la jeune artiste qu’était YanikKA.
À l’âge de 15 ans, YanikKA quitte sa Gaspésie natale pour un séjour de quelques mois dans la Baie
d’Hudson, au Nunavut. Étant elle-même de descendance Micmac cette immersion lui permettra de
découvrir les nombreuses facettes de la culture et de l’art autochtone, le tout en parfaite adéquation
avec la nature. C’est un an plus tard qu’elle s’établit à Québec pour y poursuivre ses études.
En 1994, elle obtient un diplôme en art du Collège Lionel-Groulx. Cette formation classique marquera
ses choix picturaux au fil des ans. Elle entreprend ensuite une technique en design de mode, se
spécialisant en illustration et en création de costumes. C’est à cette époque qu’elle développe son intérêt
pour le théâtre et la scénographie, dont les influences subsistent toujours dans ses tableaux. En
décembre 2002, elle termine ses études universitaires en enseignement des arts et débute sa carrière
d’enseignante.
En parallèle, elle fait ses premiers pas comme artiste professionnelle en participant ponctuellement à
des événements culturels et à des expositions collectives et individuelles. Elle réalise également à cette
époque un grand nombre d’œuvres sur mesure. Le nu, les paysages et les collages sont des thèmes
qu’elle explore en alternance. Depuis 2020, elle participe également à de nombreuses expositions
virtuelles.
Ses illustrations
Une part importante du travail artistique de YanikKA est dédiée à ses illustrations, dont certaines ont
été publiées en couverture d’ouvrages littéraires. Ses collaborations sont nombreuses. En 2020, elle
participe à la promotion de sa région natale grâce à son illustration des Jardins de Métis sélectionnée
par l’Alliance de l’industrie touristique du Québec. À la même époque, ses aquarelles sont publiées dans
un conte pour enfant de l’auteur bestseller Genevière St-Amour. Cette heureuse collaboration est
reconduite dans un second conte illustré à paraitre à l’automne 2022.
Démarche de création actuelle
Depuis quelques années, YanikKA séjourne régulièrement à Métis-sur-mer, Ste-Luce et L’Isle-aux-Coudres où elle recherche de grands espaces pour y explorer la photographie. Ces endroits de
prédilection où elle se sent en profonde communion avec la nature ont une importance dominante
dans le choix de ses sujets picturaux contemporains.
En 2018, après une visite aux Jardins de Métis qui marquera un tournant dans son travail de création,
elle peint ses premiers jardins anglais. Peu à peu, son œuvre se transforme et dérive vers la réalisation
de tableaux grand format aux fleurs surdimensionnées. Les thèmes floraux et la peinture aux doigts
s’imposent alors. Elle délaisse le pinceau et travaille des coloris inspirés de la palette de couleurs du
tonalisme. Le noir est absent de ses toiles, laissant sa place à des bruns colorés qui divinent la lumière
dans les clair-obscur surannés qu’elle peint.
Alors qu’elle soutient cette recherche d’équilibre entre contraste et transparence, entre sensibilité et
expression, le contact direct avec le médium permet à YanikKA d’explorer une touche poétique et
vaporeuse. Le geste demeure omniprésent et se fond au cœur de cette matière translucide.
YanikKA réalise ses toiles sur de grands canevas préalablement enduits d’une couleur foncée. Le geste
spontané guide la composition de ses œuvres, dans lesquelles la diagonale est importante, car le
mouvement qu’elle permet de créer appuie un côté théâtral inspiré du romantisme. La forme nait
tranquillement des couches transparentes successives appliquées aux doigts.
Les arrangements floraux sont directement inspirés de ce que la nature offre, sans être réorganisés par
l’artiste. YanikKA souhaite saisir l’essence des choses telles que la nature les présente afin d’en garder
un souvenir intact : « Peindre les fleurs pour éviter qu’elles ne meurent ’ ». Voilà ce qui résume sa motivation
artistique. Cela n’est pas sans rappeler la philosophie propre aux Vanitas du 17e siècle, dont le message
manifeste est la finalité de la vie. En effet, YanikKA choisi d’emblée des modèles affectés par le passage
du temps. Les jardins sauvages, les corolles abimées par le froid ou les feuillages déformés par les
intempéries rejoignent sa préoccupation esthétique de capter l’essence de l’éphémère.

Le RAAV est l'association représentative des artistes en arts visuels du Québec

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