Démarche artistique

Fondé en 2005, avec mes diplômes d’université en poche, l’atelier Métal en Jupe se voulait à saveur originale, esthétique et fonctionnelle avec une touche humoristique. J’ai vogué entre projets de décors de cinéma, création de concepts en alliance avec d’autres firmes, et création de nouveaux produits originaux vendus à travers le monde.

Provenant d’une éducation très cartésienne, tous les concepts que j’élaborais se devaient d’être multifonctionnels dans l’ergonomie réfléchie, un plus valu, soit dans le message ou dans l’humour. Les œuvres s’allient avec utilisations, elles deviennent des bancs, des affiches, des comptoirs de bar même des tapettes à mouches politisées. L’évolution de ma démarche artistique honore toujours ces valeurs aujourd’hui, auxquelles j’ai développé l’expérience du spectateur.

Depuis quelques années, la fonction ergonomique se transforme pour laisser place à une expérience artistique qui a pour but d’informer, éduquer et surtout d’émerveiller. Parce qu’ajouter de la beauté et de l’imagination au quotidien, c’est aussi profitable à la vie, sinon plus, que de trouver une double fonction à une œuvre.

Mais qu’est-ce que la beauté ? L’appréciation d’une œuvre d’art est très discutable. Elle provient de nos goûts, des pensées qu’elle nous procure, des émotions engendrées (ou pas).
De nature sociale, je côtoie des gens de tous les âges et de tous les milieux. J’analyse beaucoup leurs réflexions sur ce qui est selon eux, beau et impressionnant. Mes réflexions convergent vers ma quête artistique : vouloir exploiter l’art au service de la société.

Ce ne sont pas mes états d’âmes exprimés que vous retrouverez dans les œuvres publiques. Ce sera plutôt l’expression sous forme honorifique de l’humain, glorification à la nature, éducation à l’histoire, soulignement d’un fait marquant, mise en lumière d’un fait intéressant, un jeu de perception….

Une œuvre d’art peut contenir des subtilités astucieusement complexes. Le spectateur sensible sera plus attiré par la fluidité de la beauté. Le spectateur annaliste sera attiré par le sujet, le point de vue historique ou honorifique, par la cohérence et la pertinence. Le plus grand défi est le spectateur pragmatique qui n’a aucun intérêt en l’art. Il est devenu mon préféré. C’est dans la prestation du travail que je vais attirer son regard; dans l’originalité de la technique développée, le jeu de perception changeant lors du déplacement du spectateur.
Piquer la curiosité, intriguer, surprendre pour ensuite utiliser cette attention pour la transformer en appréciation de l’œuvre.

Voilà mon intérêt : suscité de l’attention de tous les citoyens envers une œuvre par des méthodes différentes qui convergent vers le même point : l’émerveillement.