Né à (République démocratique du Congo) Owanda Djangawongo Bon est un passionné d’art depuis son enfance qui consacre la plupart de son temps libre à se perfectionner dans la pratique exhaustive du dessin et de la peinture. Ayant grandi dans un environnement culturellement riche d’un point de vue artistique, le sens de la créativité est évident dans ses œuvres d’art. Sa passion pour le dessin et la peinture est restée intacte malgré les nombreux obstacles qui se sont dressés devant lui. En 2006, il rejoint le prestigieux Institut des Beaux-Arts de Kinshasa pour étudier la peinture jusqu’en 2012 et juste après la fin que je m’envole pour résider au Canada dans la province du Québec. Depuis mon arrivée au Québec (septembre 2014) je me suis consacré à mon art.
DÉMARCHE ARTISTIQUE :
La peinture est un moyen d’expression qui m’amène dans mon monde intérieur où je lâche prise et vis le moment présent ; C’est pourquoi je peins intuitivement. Le lâcher-prise est très créatif. Je ne représente pas des objets ou des événements existants, je profite de ce que mes coups de pinceau révèlent pour l’embellir, tout comme dans la vie réelle où il faut “faire au mieux” avec les aléas ; je suis les croquis à peine dévoilés et j’extrapole pour laisser apparaître des images approximatives, tirées de l’imagination de chacun.
Ce sont d’abord les couleurs du pop art et les années hippies qui m’ont attiré, ainsi que certains grands maîtres de ma région (Franck Dikisongele…) puis, quelque temps avant mon immigration, ma peinture est devenue un exutoire, comme un besoin libérateur de construire ces mégapoles nord-américaines que je convoitais. Depuis mon arrivée au Québec, un travail intérieur s’est accompli à mon insu et mon évolution personnelle m’apporte un nouveau souffle dans mon processus créatif. Je suis attiré par les cieux et ce qu’ils offrent de plus spectaculaire.
Le fil conducteur qui anime ma créativité est la présence invisible des “anges gardiens” qui nous protègent, pour nous ramener à notre humanité à condition de devenir meilleur. C’est un rappel que l’espoir et la sérénité seront toujours là, même dans la tempête, car nous sommes surveillés. Même si ce thème semble être plus proche de la mort, mes peintures sont toujours optimistes par les couleurs utilisées. Je m’inspire beaucoup de la méditation, je suis un fan de la lumière et des phénomènes naturels et surnaturels, et je reste amoureux de la couleur. Je suis également très inspirée par ma culture qui est congolaise, dont j’ai été bercée durant mon enfance jusqu’à mon adolescence. Les choix de mes couleurs vont dans l’ensemble de ce qui représente ma culture et mon pays qui est la RDC.
Je retouche plusieurs fois mes tableaux. Je lave, frotte, dilue ou surcharge les couleurs à l’huile, j’aime la texture et la transparence que j’utilise en fonction de mon inspiration. Je cherche un moyen de donner à mes œuvres une dimension où l’on peut ressentir l’énergie et la spiritualité qui m’habitent. À travers ma peinture, j’aimerais révéler le monde impalpable qui nous entoure. Mon matériau est basique, fait de rebuts et de déchets de récupération. La récupération est un grand sujet pour moi (bien que ce ne soit pas un thème pour mes peintures). La couleur est toujours très présente dans mes créations…
Depuis mon enfance j’ai baigné dans une créativité dont je peux peindre des toiles en un week-end en oubliant de manger ou de dormir, et d’autres plus calmes où je passe 18 heures et plus sur une toile en la retouchant plusieurs fois.
De ce style, j’ai une profonde admiration pour les masques traditionnels de ma culture, qui sont souvent représentés sur mes toiles. Car selon ma perception, c’est la seule façon pour moi de parler de…