BIO
Myriam Lafae est une artiste multidisciplinaire de la relève, originaire de Québec et résidant à Victoriaville. Elle est l’instigatrice de la marque de vêtements éthiques AYAM Creation depuis 2013. Consacrée mère en 2014, elle détient également de 2 baccalauréats en arts visuels complétés à l’UQTR et 2 certificats, en anthropologie et en philosophie pour enfants, obtenu à l’Université Laval. Lafae développe une pratique mélangeant plasticité et nouveaux médias, et affectionne la construction de projets d’art total. Écoféministe ascendant sorcière avec une lune en jaguar, elle œuvre au réenchantement des mondes dans une perspective écosensible et immersive. En 2020, elle fonde le collectif Arsenal Imagine, qui conçoit des œuvres à vocation sociale. Dans le cadre de la BNSC2022, elle réalise le projet AnthropoSème: mini-golf artistique et végétal en partenariat avec le CAJEMA, et en 2024, elle remporte deux bourses et deux mentions pour son projet Le jardin des entre-mondes. DÉMARCHE
“Mon travail s’inscrit à la frontière entre l’art et la vie, le visible et l’invisible. La biodiversité, la pensée décoloniale, les cosmovisions axées sur la terre et l’écoféminisme inspirent mes recherches. J’œuvre au réenchantement de nos mondes endommagés en abordant des thèmes reliés au féminin, à l’inconscient collectif, à l’Anthropocène, au merveilleux, en posant un regard critique sur l’ontologie occidentale dominante. Je cherche à minimiser l’impact écologique de ma pratique et à y intégrer le vivant. Je perçois mon processus créatif comme une succession de gestes orientés vers le « prendre soin », et l’art comme un outil de guérison. J’explore l’art total, l’installation immersive et sensorielle, les arts textiles, la performance rituelle, le dessin, la sérigraphie, la photographie, le recyclage, l’art public, sonore et vidéo. Mes œuvres cherchent à rompre avec le temps réel et favorisent le ralentissement. J’aime créer des lieux habitables interactifs. J’adopte une esthétique foisonnante à l’image de la nature et des mondes culturels. J’intègre l’oralité à ma façon de documenter mes œuvres. Je me plais à réensauvager l’espace public, à cultiver l’émerveillement, à faire jouer et rêver, tout en questionnant les enjeux actuels des sociétés.”