La joie effervescente de Johanne Thomassin
à la Galerie Le Chien D’or
On associe volontiers l’art aux émotions. Et pour cause ne sont-elles pas le gage d’une communication réussi ? Quoi de plus intime que de vivre une interaction au contact d’un tableau ? C’est pourquoi tant le public que les créateurs sont à la recherche de ce contact hors du commun essentiel à l’expression et surtout à son partage avec l’autre.

Rarement va-t-on se souvenir de ce que l’on a pensé au contact d’une œuvre d’art, mais jamais on oubliera ce qu’elle nous
a fait ressentir.

Certains souhaitent que cette émotion soit déran- geante, d’autres la vou-
draient bouleversante. Plusieurs seront sensibles à la tristesse. À chacun sa satisfaction. L’art doit- il être grave ? Léger ? Y a-t-il une réponse universelle à cette question ? Bien sûr que non.

Dans cette quête du ressenti, on considère les émotions liées au bonheur comme simplistes et superficielles. Oui le bonheur est léger et il pourrait même vous rendre heureux… Et c’est précisément ce à quoi s’applique l’artiste Johanne Thomassin, rendre les gens heureux au contact de sa peinture. Bienvenue à la Galerie le Chien D’or dans le Vieux-Port de Québec. ▶

LA GALERIE LE CHIEN D’OR
C’est là, dans sa galerie d’art qu’elle vous accueille. Comme dans toutes les galeries d’art, vous pourrez admirer des tableaux aux murs, mais ici le contact a quelque chose de différent. L’artiste a établi son atelier. Johanne Thomassin peint devant vous. Comme si vous arriviez chez une amie, le contact est immédiat et chaleureux. Surtout respectueux. Vous voulez discuter ? Elle se fera un plaisir d’échanger avec vous sur son travail ou sur la vie en général. Vous préférez admirer paisiblement les tableaux en silence ? Libre à vous. Installez-vous confortablement sur le divan et laissez votre imagination survoler l’espace. La galerie est lumineuse et conviviale. Elle invite à l’errance heureuse. « Plus la galerie est achalandée plus j’ai de l’énergie pour peindre. Les gens me stimulent comme une athlète transportée par la foule. » Johanne Thomassin est peintre autodidacte. Elle a fait des études universitaires en psychologie. Elle a le sens des gens et de l’écoute. Le contact humain est indissociable à son action artistique.

Autre particularité de la Galerie Le Chien D’or, quand vous franchissez le seuil de la porte vous entrez dans un univers familial. Sur les murs, ses œuvres bien sûr ainsi que celles de son frère, Yvon Thomassin et celles de sa nièce Joanie Thomassin. La galerie présente également des artistes invités qui se succèdent tout au long de l’année.
SA PEINTURE, SON INSPIRATION,
SES THÈMES

Son sujet de prédilection est les fleurs. Elles poussent sur sa toile à travers une matière riche en textures qu’elle triture jusqu’à sa satisfaction. L’intuition guide le geste avec la complicité de ses souvenirs. Car il faut savoir que ses fleurs sont en réalité la réminiscence de son enfance à Saint-Joachim – Cap-Tourmente sur la Côte-de- Beaupré. Elles sont pour ainsi dire une empreinte maternelle. Enfant, la nuit, il lui arrivait de faire des cauchemars. Sa mère venait aussitôt à son chevet et guidait ses pensées afin de dissiper ses peurs… « Ferme les yeux… imagine de grands champs de fleurs ? Observe bien le vent qui les balance. De quel côté souffle-t-il ? Quelles sont les couleurs que tu vois ?

Johanne Thomassin ne peint jamais avec un modèle.
Elle peint ce qui l’habite avec la joie et le bonheur qui la caractérise.

Il en est ainsi pour l’ensemble de ses sujets. Par exemple les bateaux… Petite, son père qui travaillait à la protection des oiseaux migrateurs comme gardien de la faune l’amenait parfois avec lui sur son bateau jusqu’à Grosse îles, au large de Cap-Tourmente. Devenue grande et artiste-peintre, les bateaux sont devenus plus que des bateaux. Ils évoquent le vent salin qui souffle sur son visage d’enfant. Le son des vagues qui frappent cette grosse barque et le soleil qui scintille sur l’eau. L’empreinte d’un père aimant qui en plus de son travail de protection de la faune avait également la responsabilité des écuries de la réserve faunique, car n’y a pas si longtemps encore, les chevaux labouraient encore les champs de Saint-Joachim. Elle les voyait de la maison familiale. Aujourd’hui ils labourent son imaginaire.

Autre thématique qu’elle aborde dans sa peinture, le paysage. Ceux-ci n’échappent pas à ses souvenirs ils sont une évocation de la nature de son coin de pays. Puis il y a ses personnages. Ces êtres mystérieux émergeant sur la toile comme s’ils sortaient de sa terre natale. « Au tout début je peins des formes fortes, bien ci- celées comme s’il s’agissait de rochers puis peu à peu ils prennent la forme de personnages. » Intemporels, énigmatiques peints avec peu de détails ils laissent l’imaginaire de chacun en saisir la véritable portée. « Pour moi ils sont des protecteurs. » Des ancêtres peut-être, les bâtisseurs d’un pays respirant au rythme des marées et des oies blanches.

Ses souvenirs nourrissent sa peinture. Avec le temps ils sont devenus des émotions chères à son cœur auxquelles elle donne des formes avec une exubérance
chatoyante. « Je peins la lumièreSes souvenirs nourrissent sa peinture. Avec le temps ils sont devenus des émotions chères à son cœur auxquelles elle donne des formes avec une exubérance chatoyante. « Je peins la lumière dans l’équilibre des contrastes et des tonalités. Je peins toujours les choses en mouvement. Ça ne stagne jamais. J’ai en moi une énergie libre. Je tiens à cette liberté. Elle compte beaucoup pour moi. Elle donne une direction particulière à ma peinture. Je suis légère. Je n’aime pas la lourdeur. Je travaille avec la lumière. J’ai un bonheur naturel. Je veux rendre les gens heureux avec mes tableaux. »
L’expérience Johanne Thomassin…

La peinture pour Johanne Thomassin l’acte de peindre un tableau. C’est une expérience qu’elle vous invite à partager avec elle. C’est un lieu, invitant et lumineux, décoré avec soin. C’est un spectacle. Celui de pouvoir l’observer peindre devant vous. Puis échanger avec elle n’est jamais banal. Le contact humain, le dialogue, la fraternité que l’on retire à son contact est précieux. Plusieurs visiteurs en ressortent énergisés.

Son concept de la galerie d’art lui vient de sa double nature d’artiste et d’entrepreneur sans oublier le liant, la psychologie et l’amour du public. N’oublions pas l’histoire. Le chien d’or est associé à la ville de Québec depuis très longtemps déjà. Et Johanne Thomassin s’est donné comme plaisir dans la vie de la perpétuer. De lui donner un nouveau souffle, une nouvelle dimension. De l’amener ailleurs, jusqu’à votre cœur. Bienvenu chez elle… À la Galerie Le Chien D’or. ◉

Johanne Thomassin expédie régulièrement ses oeuvres partout à l’international. Elle travaille aussi en studio à sa résidence en Floride aux États-Unis où elle rencontre ses clients et peint sur commandes spéciales.