Issu du milieu des médias et du design, mais passionnée par l’art et l’histoire de l’art depuis son plus jeune âge, Jean-Guy Turgeon en est graduellement venu à développer une pratique artistique en parallèle de sa vie professionnelle dans les communications et les médias. Ce n’est qu’à partir de 2018 que sa pratique commence à occuper une place croissante dans ses activités professionnelles.

À travers le prisme spécifique de l’autisme de niveau 1, son travail se veut une exploration des thèmes universels de l’isolement, du rejet et de l’aliénation, tout en explorant les concepts de perte de contrôle et des chutes causées par les vulnérabilités des personnes neurodiverses. Ses créations révèlent les nuances et les complexités de ces expériences souvent incomprises, puisant dans son propre vécu et celui de ses modèles collaborant parfois au processus créatif.

Privilégiant la photographie, mais aussi adepte de la vidéo et de l’art numérique, son travail vise à figer des instants et des mouvements d’émotions ou de sentiments bruts. Son approche à plusieurs égards d’allure symboliste se caractérise par des composition approche à plusieurs égards d’allure symboliste se caractérise par des compositions souvent sombres et introspectives, empreintes d’une liminarité frôlant parfois le mystique et rappelant des univers expressionnistes et surréalistes.

Par le biais de techniques variées (mouvements figés, le flous de bougé, exposition multiple, surimpression, solarisation, etc.), Turgeon aspire à offrir une perspective différente de percevoir et d’expérimenter le monde en incitant à une réflexion approfondie de l’expérience des personnes autistes.

À travers son travail, Turgeon aspire à offrir une perspective différente de percevoir et d’expérimenter le monde en incitant à une réflexion approfondie de l’expérience des personnes autistes. Il souhaite créer des images qui touchent le spectateur en lui permettant de ressentir et de mieux appréhender la complexité du vécu des personnes neurodiverses.
Dans sa série la plus récente, «Étrangers», les masques de la normalité dissimulent les crises insoupçonnées, les effondrements morbides survenant dans l’ombre.