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Jean-Christophe Yacono

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Photo credit: Mauricio Dantas Melo
Jean-Christophe Yacono (yako) est un artiste visuel et réalisateur multimédia franco-canadien. Photographe, vidéaste, directeur photo, monteur, auteur et concepteur d’œuvres interactives et numériques pour petits et très grands écrans ou espaces publics, sa pratique se révèle dans une image en mouvement, photographique ou animée, vivante, contrastée et granuleuse. Il s’intéresse au mouvement générateur de réactions et d’interactions, aux flous, glitchs, artefacts analogues ou numériques et à la co-création transdisciplinaire et transmédia.

Jean-Christophe Yacono (yako) est un artiste visuel et réalisateur multimédia franco-canadien.

Photographe, vidéaste, directeur photo, monteur, auteur et concepteur d’œuvres interactives et numériques pour petits et très grands écrans ou espaces publics, sa pratique se révèle dans une image en mouvement, photographique ou animée, vivante, contrastée et granuleuse. Il s’intéresse au mouvement générateur de réactions et d’interactions, aux flous, glitchs, artefacts analogues ou numériques et à la co-création transdisciplinaire et transmédia.

Sa spécialité est l’exploration créative de la technologie avec une pratique particulièrement orientée vers l’interactivité, le multimédia et, plus précisément, l’expérience utilisateur. Il questionne le lieu, l’instant fugace et présent « propret et bigaré », les réalités alternatives ou rituelles et la trace que le mouvement; chaos, gestuel ou transport, imprime sur la rétine, le capteur ou la pellicule.

Formé en design graphique et à la photographie à l’École Supérieure des Arts Modernes de Paris ainsi qu’aux arts numériques et interactifs (Collège Maisonneuve, Société des Arts technologiques), yako développe un intérêt marqué pour les nouvelles écritures et pratiques de l’art web, du multimédia, des espaces virtuels ou augmentés et pour les arts vivants actuels.

Ses œuvres et réalisations ont été présentées, entre autres, au Centre Pompidou (Beaubourg-CNAC), au Musée national des beaux-arts du Québec, à la Biennale d’Art numérique (BIAN) et au festival Elektra, au Festival International du Film sur l’Art (FIFA), au Festival du Nouveau Cinéma (FNC), aux RIDM, au RVCQ, au Cirque du Soleil, au studio ArTV et sur la façade du Wilder à la Place des Arts, aux galeries 0x Society, Centrale Powerhouse à Montréal, au Abrons Art Center lors du Performance Mix Festival (NYC), à FARM project (Cape Cod) et dans différents journaux ou magazines locaux ou internationaux.

C’est lors de sa collaboration avec Michael Snow, alors qu’il découvre Plus Tard (1977), une installation muséal qui met en scène 25 reproductions d’œuvres connues, « vues en passant », rendues floues à la prise de vue, qu’il comprend l’apport du lieu et du visiteur, qui déambule plus qu’il ne plonge, dans l’expérience de l’œuvre originale. Dénuées d’actualité et de réalisme, plus abstraites, ces photographies agissent comme un No Comment, laissant la place à un éventuel éveil de celui qui passe.

Alors qu’il découvre le poème typographique Un coup de dés (1897) de Stéphane Mallarmé, yako comprend réellement sa fascination pour le dispositif interactif (contexte, lieu, média), le protocole (interaction, présence, usager) et le présent (chaos, imprévisible, l’aléatoire). Il retient principalement deux affirmations, « Rien n’aura eu lieu que le lieu » dans lesquelles l’entité lieu/événement a lieu avant de retourner à son état initial de lieu et « Un coup de dés (jamais) n’abolira le hasard ».

C’est avec la danse, avec Frédérick Gravel, Kimberley De Jong, Clémentine Schindler et Carol Prieur, que yako questionne la réalité de l’art vivant qu’il tente de capter, sans la figer, dans des séries de « portraits chorégraphiques » et de recherche/co-création qui mêlent la chorégraphie et la photographie « en mouvement ». Il s’agit de placer le capteur (le point de vue) au centre du dispositif scénique avec le danseur, participant tous deux à l’écriture chorégraphique.
Dans ses dernières séries, yako explore la narration photographique. S’inspirant du travail de Duane Michals (mises en scène, légendes), de l’Agence Topo (Photo-roman) ou de Chris Marker (film photo), il trouve dans l’assemblage d’images dites fixes ou dans l’interstice créé, ce que Lev Koulechov décrivait comme un sens ajouté que le montage de deux séquences distinctes fait naitre : une femme, un homme. Au montage né le sentiment amoureux.

yako accepte et magnifie les imperfections, les erreurs et les fractures (wabi-sabi (侘寂)), donnant crédit de co-création à la technologie. Il simplifie à l’extrême la technique photo s’imposant un « tout à la prise de vue » qui lui permet de capturer des images qui évoquent des traces de la mémoire, transientes et impermanentes, plus qu’elles ne traitent avec le présent, dans une réalité « grainy, dirty and fuzzy » (are-bure-boke) inspirée de Daidō Moriyama et Michael Ackerman.

yako développe une pratique artistique à travers des projets comme Anarchive 2 : DIGITAL SNOW (2002) 16-17 un DVD-Livre réalisé en collaboration avec Michael Snow et édité par la fondation Daniel Langlois et le Centre Pompidou, WONDERLAND, ou la perversion du merveilleux (2008), une performance de théâtre immersif et de création audiovisuelle en direct, l’installation interactive MUSICBOX 2 (2009) co-crée avec Mouna Andraos (Daily Tous Les Jours), présentée lors de la BIAN, ou encore la réalisation de courts et moyens formats comme NOIRCEUR (2020), CAROL (2021) avec la danseuse Carol Prieur ou la série GRAVEL(RE)WORKS (2023), GRAVEL@ le Wilder (2023) et FEAR IN MOTION (2019) en co-création avec le chorégraphe Fred Gravel (voir filmographie).

Directeur de création, réalisateur multimédia et/ou lead innovation (AR, Media lab, Nextasy) chez 4U2C – groupe CIRQUE DU SOLEIL (2018-19) et MOMENT FACTORY (2016-18), yako a veillé au développement créatif et à la supervision de la qualité multimédia de projets à forte valeur technologique, interactive ou participative.

Après avoir complété une formation en direction d’acteur et en scénarisation, il a notamment signé la vidéo ELEVEN SPOTS (2019) pour Boston Dynamics et le groupe CDS (2019), l’app mobile immersive de la série sur l’éducation sexuelle LOOV (2017), l’expérience video-danse interactive pour iPad et dispositif touchscreen ÉROS (2016), la “comédie romantique transmedia d’action” ÉMILIE (2013), diffusée sur le site de Radio Canada et la fiction de réalité virtuelle LES PASSAGERS (2020) qu’il a imaginé et co-scénarisé. Ce dernier projet fût supporté par le Fond Des Médias du Canada (FMC-Expérimental) en production, le CNC, Le Sundance Institute, next Marché du film (Cannes), le Banff Center et l’Association des auteurs Beaumarchais-SACD.
Entre 2005 et 2017, yako a scénarisé, dirigé et/ou réalisé Mtl en 12 lieux pour Toxa/Urbania, Créateurs d’Émotions pour Ubisoft, Du Big Bang au Vivant avec Hubert Reeves, La Machine à Turlute et Les Enfants de la Bolduc, un webdoc transmédia, musical et interactif.

Jean-Christophe est lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux (12 Grafika, 11 Boomerang, 5 Gémeaux, 3 Numix, 4 FWA, Webby, SXSW, Reflet d’Or, Comm Art, Digi Award, TDC, ADC, etc.) et ses projets apparaissent dans plusieurs publications (Taschen, Future of Cinema, Le Devoir, Libération, ADC NY, ADC Tokyo, InfoPresse, Grafika…).

yako présente plusieurs œuvres sur SuperRare, Foundation et Objkt.com. Il est « ancien » du New Frontier Story Lab / Sundance Institute.
Jean-Christophe est membre des associations ARRQ, CAPIC et RAAV ainsi que du centre d’artistes VU et de l’agence TOPO. Il co signataire du Manifeste pour les nouvelles écritures, un énoncé d’intention sur la production culturelle numérique et interactive québécoise.

RAAV is the representative association of visual artists in Quebec

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