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Isabelle Hayeur

Artiste de l’image, Isabelle Hayeur est connue pour ses photographies et ses vidéos expérimentales. Elle a également réalisé plusieurs commandes publiques, des installations in situ et des livres photographiques. Sa démarche s’inscrit dans la perspective d’une critique écologique, urbanistique et sociale. Ses œuvres ont été largement présentées dans des expositions, notamment au Musée des beaux-arts du Canada, Massachusetts Museum of Contemporary Arts, Centre culturel canadien à Paris, Hiroshima City Museum of Contemporary Art et aux Rencontres internationales de la photographie à Arles. Elle est récipiendaire du Prefix Prize 2025, du Prix du CALQ - Artiste de l'année dans Lanaudière (2022), du Prix de la Fondation Hnatyshyn pour les arts visuels (2021), du Prix du duc et de la duchesse d'York en photographie (2019) et elle a été finaliste au Scotiabank Photography Award (2015).

Née en 1969, Isabelle Hayeur a grandi au Québec, dans une petite ville de la Rive-Nord de Montréal. À l’époque, cette région périphérique est en plein développement et la transformation qui s’ensuit lui donne l’impression de perdre ses repères, une sensation qui accompagne souvent la vie en banlieue. Cette expérience s’avérera décisive pour son travail d’artiste, car elle s’intéressera de plus en plus à l’exploration des sentiments d’aliénation, de déracinement et de désenchantement. Le diagnostic de syndrome d’Asperger qu’elle recevra par la suite lui permettra de mieux comprendre son attirance pour les non-lieux, les no man’s land et la marginalité.

Isabelle est connue pour ses photographies et ses vidéos expérimentales. Elle a également réalisé des commandes d’art public, plusieurs installations in situ et des livres de photographies. Son travail s’inscrit dans une approche critique de l’environnement, du développement urbain et des conditions sociales. Depuis la fin des années 1990, elle sonde les territoires qu’elle traverse pour comprendre comment nos civilisations contemporaines s’approprient et façonnent leurs environnements. Elle est préoccupée par l’évolution des lieux et des communautés dans le contexte socio-politique néolibéral dans lequel nous vivons actuellement. Sa démarche artistique interroge les relations entre nature et culture dans un monde où leur (fausse) opposition est une idéologie dominante qui structure encore nos sociétés occidentales. Aujourd’hui, tout est considéré comme une «ressource» à exploiter ou un site à occuper et cette logique instrumentale tend à envahir tous les domaines de l’activité humaine. D’un point de vue critique, elle observe nos modes destructeurs d’organisation de la vie par l’épuisement, l’assujettissement et la non-réciprocité.

L’artiste estime qu’il est important de prendre position, de montrer, d’éduquer et de dénoncer, mais aussi de se laisser enchanter, toucher et séduire par la beauté qui nous entoure. Sa pratique artistique s’avère à la fois politique et poétique, avec un souci constant de brouiller les pistes pour souligner l’ambivalence de notre rapport au monde. À la fois séduisantes et inquiétantes, ses images éveillent en nous un sentiment ambigu qui reflète notre malaise et révèle les failles d’un système déshumanisé. Au fil des ans, l’artiste s’intéresse de plus en plus à la résistance et à la contestation citoyenne. Elle nous invite à réfléchir sur le contrôle social de notre société, sur sa rigidité et sur les mesures imposées par les pouvoirs publics qui empiètent sur nos libertés.

Ses œuvres ont été exposées à la National Gallery of Canada, au Massachusetts Museum of Contemporary Arts, au Neuer Berliner Kunstverein de Berlin, au Musée d’art contemporain de Montréal, au Centre culturel canadien de Paris, au Tampa Museum of Art, à la Bruce Silverstein Gallery de New York, au Casino Luxembourg Forum d’art contemporain, au Today Art Museum de Pékin et aux Rencontres internationales de la photographie à Arles. Elle a également participé activement à des résidences d’artistes internationales, notamment à la Rauschenberg Residency, au Sitka Center for Arts and Ecology, aux Studios of Key West, à l’International Studio and Curatorial Program ISCP, à A Studio in the Woods / Tulane University, au Bemis Center for Contemporary Arts, à la Wall House #2 Groninger Museum, entre autres.

Elle a reçu le Prefix Prize (2025), le prix de l’artiste de l’année dans Lanaudière décerné par le Conseil des arts et lettres du Québec (2022), le prix de mi-carrière de la Fondation Hnatyshyn (2021), le prix du duc et de la duchesse d’York en photographie (2019) et a été finaliste pour le prix de la photographie de la Banque Scotia en 2015.

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