GINO CARRIER
par
Raymond Vézina et Mineko Suzuki
2019
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Table des Matières
Introduction…………………………………………………………………………………………………………..3
Études…………………………………………………………………………………………………………………..3
Implication sociale…………………………………………………………………………………………………..
Photographie…………………………………………………………………………………………………………6
Patrimoine bâti……………………………………………………………………………………….
Logos-signatures visuelles
Murale
Série écossaise, irlandaise, amérindienne et influence américaine ………………………………..
Courant tératologique………………………………………………………………………………………………
Livre d’affiches : Saint-Raymond 1842-2017. Cent soixante quinze affiches. ………………….
Succès au Mexique…………………………………………………………………………………………………..
Trois affiches dans l’Inventaire thématique digital de la BICM …………………………………….
Prix et distinctions…………………………………………………………………………………………………..
Expositions……………………………………………………………………………………………………………..
Bibliographie ………………………………………………………………………………………………………….
a. Publication d’oeuvres de Gino Carrier……………………………………………………………..
b. Publications à propos de Gino Carrier……………………………………………………………..
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Introduction
Créateur visuel Gino Carrier est actif depuis de nombreuses années sur la scène locale
tout en poursuivant des activités internationales marquées par des événements
d’envergure notamment six expositions au Mexique.
Né à Rivière-à-Pierre, établi à Saint-Raymond-de-Portneuf, il a présenté plus d’une
quarantaine d’expositions solo, à participé à plusieurs symposiums régionaux et a
remporté de nombreuses distinctions. Membre de la Société du patrimoine de SaintRaymond 2014-2015, il représente les arts visuels au sein de l’organisme responsable de
la première édition de la politique culturelle de la MRC de Portneuf.
Études
Tout au long de son enfance et de son adolescence, Gino Carrier a dessiné en s’inspirant
et même reproduisant avec exactitude toutes sortes de tableaux ce qui lui a donné la
capacité de travailler selon plusieurs styles. Si un portrait d’Ingres lui tombait sous la
main, il le reproduisait. Même chose pour un Rubens, un Rembrandt, un Giotto ou un
Riopelle. Même des calendriers ou étaient reproduits des tableaux de Murillo, de Michel
Ange ou des paysages d’hiver lui ont servi de modèles.
Au CEGEP Ahuntsic, Montréal, il s’est familiarisé avec diverses techniques comme la
photo, la sérigraphie, la mise en page, la typographie accompagnatrice ou autonome ainsi
que le contexte digital.
Pendant les trois années du baccalauréat en design graphique de l’Université du Québec à
Montréal, il a suivi des cours en illustration avec Michèle Lemieux et Pol Turgeon.
L’immense talent de Michèle Lemieux, illustratrice célébrée dans le monde entier, lui a
fait prendre conscience de la possibilité de maîtriser plusieurs techniques et de créer selon
des styles inspirés de l’évolution historique. Parmi ses professeurs, se retrouvent aussi
Armand Picard, sculpteur et Andrée Brochu, graveur. Deux professeurs invités ont
remarqué son talent : Oscar Ríos, chilien, professeur de l’Universidad Diego Portales et
Xavier Bermúdez, mexicain, directeur de la Bienal Internacional del Cartel en México
(BICM) / Biennale internationale de l’affiche au Mexique. Oscar Ríos a reconnu son
habileté exceptionnelle en dessin alors que Xavier Bermúdez l’a invité à participer à la
BICM.
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Implication sociale
Gino Carrier a maintes fois contribué à l’enrichissement culturel du milieu où il vit. En
trente-quatre ans d’enseignement, Gino Carrier fut le seul étudiant que nous ayons vu
monter une exposition en hommage aux professeurs au moment de terminer son cours
universitaire.
Conscient de la richesse du passé, il s’est intéressé, surtout en début de carrière, au
patrimoine bâti québécois. Son exposition sur la région de Gaspé, montée en 1996, fut
présentée dans six lieux différents. En 1997, il a exposé trente illustrations représentant
l’architecture rurale en voie de disparition à Portneuf.
Afin d’atteindre un large public, Gino Carrier a proposé aux responsables de la télévision
communautaire CJSR et TV3, une série de 12 émissions mettant en valeur des
personnalités locales du monde artistique ; émissions diffusées en 2000 et 2001.
Le logo réalisé pour la Commission scolaire de la ville de Laval, la seconde en
importance au Québec, demeure le travail qui a connu la plus large diffusion sur la scène
locale.
Par la suite, son intérêt s’est concentré sur les groupes ethniques notamment les Écossais,
les Irlandais et les Amérindiens.
Ayant découvert, dans la région, des vestiges archéologiques provenant des familles
écossaises et irlandaises, il a entrepris des fouilles de surface qui ont révélé un grand
nombre de fragments et d’objets notamment des flacons en verre.
Son intérêt pour les Amérindiens vient évidemment du fait qu’il est lui-même métis. Un
autre élément a stimulé son imagination lorsqu’il a découvert les superbes photographies
d’Amérindiens réalisées par l’Américain Edward Sheriff Curtis (1868-1952). De
l’archéologie, il était passé à l’ethnographie.
Malgré les nombreux succès remportés par ses expositions et la série télévisée, il en
déplorait le caractère éphémère. La participation aux symposiums culturels laisse
également peu de traces. À six reprises, il fut actif lors des symposiums de Cap Santé,
Neuville, Rivière-à-Pierre : Eaux en couleurs, et, St-Raymond : La Bastide. Il a constaté
que les événements sociaux-culturels présentés dans les galeries ou médias électroniques
sont vite oubliés.
L’imprimé par contre assure la pérennité puisque le livre, conservé dans la famille ou
dans les bibliothèques publiques, peut être consulté pendant plusieurs années. La murale
l’attire également puisqu’elle est vue par beaucoup de personnes et pendant longtemps. Il
aurait été impressionné par la force des murales mexicaines qui évoquent l’histoire du
pays : Épopée du peuple mexicain. Lors de ses deux voyages au Mexique, il pu admirer
les immenses murales de Diego de Rivera (1886-1957), notamment celles du Palacio
Nacional, Plaza de la Constitución, ville de Mexico. En plus de voir cette façon
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spécifique d’évoquer le passé, il a vu les foules se presser encore pour voir ces murales
pourtant réalisées 65 ans plus tôt. Sa participation à la Biennale internationale de l’affiche
au Mexique n’est donc pas étrangère au besoin de permanence au sein de sa
communauté.
Pérennité et nombre de spectateurs sont également à la base de son intérêt pour les
pétroglyphes. Conçu depuis plusieurs années déjà, son projet de Parc de pétroglyphes
pourrait se réaliser au Québec puisqu’il a repéré un lieu remarquable pour ses paysages et
pour l’abondance d’énormes pierres essentielles pour ce genre de création visuelle. Il
arrive que des œuvres audacieuses, considérées irréalisables, deviennent possibles étant
donné l’évolution des événements.
C’est notamment le cas de son projet de livre. D’abord considéré comme impossible, le
projet de produire 175 affiches pour célébrer l’anniversaire de fondation de la
municipalité de St-Raymond est cependant devenu réalité lorsque fut publié, en 2017, le
remarquable ouvrage intitulé Saint-Raymond 1842-2017. Cent soixante quinze affiches.
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Photographie
Gino Carrier attache beaucoup d’importance à la qualité de la photo puisqu’elle lui sert
souvent de base pour une création graphique. Par exemple, dans le cas de l’affiche
Complementariedad / Complémentarité Canada-México, affiche sélectionnée au
Mexique, il a fait un montage avec photo de feuilles d’érables à l’automne, photo
d’avocats mexicains, photo d’un papillon monarque, le tout manipulé avec Photoshop
pour modifier les dimensions, changer les couleurs et assurer une juste intégration image
typographie. En 1990, poussé par le désir d’augmenter sa capacité à voir des détails peu
remarqués bien que significatifs, Gino carrier s’est mis à la photographie avec les
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membres de l’Association des photographes artisans de Mascouche (APAM). Il a alors
réalisé un grand nombre de photographies de haute qualité de personnages, d’objets et
d’édifices.
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Complementariedad / Complémentarité.
Canada Mexico. Affiche. 2014
Nature morte. Photographie. APAM/1990
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David Thibault. Chanteur de St-Raymond. Photographie. 2017
Autoportrait. Photographie. 2018
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La photographie l’a mené vers le patrimoine bâti dont l’un des aspects l’a séduit ; il s’agit
du vieillissement des édifices qui, telle une patine, confère originalité à des formes
devenues banales à force d’être répétées. Depuis une trentaine d’années, Gino Carrier
observe, photographie, dessine et peint des constructions élégantes ou sur le point de
s’écrouler sous le poids des années.
À la recherche de la meilleure technique pour illustrer un sujet, il lui arrive de dessiner et
ensuite de peindre une construction. C’est le cas pour la Vieille grange de Cowansville,
en Montérégie. Peinte à l’huile en 1992(version photo en noir et blanc), elle apparaît
ensuite en couleur au crayon gras et aquarelle en 1995.
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Vers 1995-1996, Gino Carrier utilise beaucoup le china-marqueur et l’aquarelle en
hommage à Marc-Aurèle Fortin. Il associe avec habileté le trait vif et le clair-obscur
créant ainsi un effet de profondeur.
Grâce à l’aquarelle sur papier Canson, les couleurs vives s’affirment lorsque juxtaposées
à la neige. Les arbres dénués de feuilles accentuent le contraste.
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Boulevard Ste-Rose, version à l’huile ici, version à l’acrylique et version aquarelle, cette dernière
appartient au Moulin Marcoux de Pont-Rouge.
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Camp à LACADANFAUBERT
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L’Étable en ruine, pastel à l’huile de 1992 et surtout LACANDFAUBERT de 1992
laissent entrevoir les vains efforts fournis par les propriétaires pour conserver des édifices
qui s’écroulent malgré les étais.
Ses maisons élégantes s’harmonisent avec la beauté de son Paysage d’hiver, peinture à
l’acrylique maison Faucher, Pont-Rouge 2007.
Moulin à scie St-Michel de Bellechasse, acrylique sur contre-plaqué russe 2012
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La Maison Jobin (2013) et la Maison avec feuillage, peinture avec acrylique (2013) sont
des œuvres où se manifeste sa capacité de reproduire les détails qui animent l’architecture
rurale ancienne de façon digne.
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Grange région Cowansville, huile sur canevas, 1992
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Crayon gras sur carton lisse, La Germaine 1995-97
Image phare de l’exposition «Premiers Regards».
Gino Carrier :
« J’ai un amour certain, dit-il, pour les beaux dessins qui parfois se révèlent supérieurs
aux peintures car ils sont teintés par les émotions que leur insuffle les traits que trace la
main sur la surface du papier ».
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Vieille grange de St-Rock de l’achigan, huile sur canevas 1992
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Paysage d’hiver, Mascouche, huile sur canevas 1992
Murale
Gino Carrier s’est longuement intéressé à l’importante forme artistique qu’est la murale.
Grand admirateur de Diego de Rivera, il a passé beaucoup de temps notamment dans le
Palacio National de la ville de Mexico. Peintes entre 1929 et 1935, ces murales couvrent
environ 450m2
de l’escalier principal et des murs du deuxième étage. Au cours de ses
deux séjours au Mexique, il a découvert la richesse des murales illustrant des événements
historiques.
Il s’est également intéressé aux murales des Chicanos en Californie, murales qui de 1970
à la fin des années 1990 ont rendu hommage aux campesinos, ouvriers agricoles du sud
du Texas, à la Virgen de Guadalupe et ont mis l’accent sur plusieurs causes sociales,
importantes pour les immigrants mexicains.
Grâce à mon livre Murs et Murales (avec textes de Louise Letocha et Louis Poissant ;
superbes photos de Victor Pilon), publié en 1998 par les Éditions du Trécarré, il connait
des murales réalisées d’un océan à l’autre, au Canada. Étant donné que la majorité des
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murales reproduites dans le livre sont à Montréal, il a eu l’occasion de les voir à loisir. La
ville de Québec ne possédait alors aucune murale importante.
Il a également étudié les murales du Métro de Montréal. Certaines à sujet historique
comme celle de la station Berri-UQAM réalisée par Pierre Gaboriau (fils de Robert
Lapalme) et Pierre Osterrath. Les superbes couleurs de la verrière aux formes
géométriques réalisée au Métro Champ-de-Mars par Marcelle Ferron ont aussi suscité
son admiration.
Sachant Gino Carrier sensible à la vie quotidienne régionale, Sophie Denis lui commande
en 2016, une immense murale de 8 mètres. Propriétaire de la quincaillerie Jean Denis du
Centre-ville de Saint-Raymond, elle voulait « quelque chose qui montre notre histoire, à
travers un village d’antan du Québec. C’est un clin d’œil à nos racines ». « Sophie Denis
voulait une oeuvre sur le modèle des immenses tableaux multi scéniques qui ornent les
murs de certains édifices du Vieux-Québec ». La murale « présentant plus d’une trentaine
de personnages se compose de trois tableaux assemblés côte à côte, mais qui n’en font
qu’un seul. La partie de gauche est une scène de paysage, celle du centre une petite rue de
village, et celle de droite le magasin Jean Denis, évidemment sous forme symbolisée dans
l’esprit du tableau ».
Le camion est un clin d’oeil au camion de Philippe Moisan, citoyen de St-Raymond, mais
plus 1930, explique Gino Carrier. L’inscription sur l’église indique l’année de fondation
en 1842.
La murale comporte plusieurs références historiques inspirées de photos de la Société du
patrimoine, comme le train du lac Saint-Jean par exemple.
« Pour Sophie, la notion de service était importante, depuis le tout début du magasin
jusqu’à aujourd’hui. Elle voulait aussi que les gens de passage puissent se dire que c’était
comme ça dans le bon vieux temps , explique l’artiste, qui rajoute que ça rejoint un peu
mon dada pour le patrimoine matériel et immatériel […] ».
Le style naïf de la murale a pour but d’évoquer la vie quotidienne d’autrefois par une
oeuvre proche de la culture populaire plutôt que de la culture savante ce qui aurait été le
cas en adoptant, par exemple, les manières impressionnistes, cubistes, surréalistes ou
abstraites.
Bien que placée à l’intérieur du magasin, la murale attire de nombreux visiteurs.
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Maquette préliminaire 1999-2020
Il est intéressant de voir que ses œuvres anciennes servent maintenant à ses projets de
murales qui évoquent diverses périodes de l’évolution d’une municipalité.
Il appert que son enracinement dans la région de Saint-Raymond-de- Portneuf le pousse à
célébrer l’évolution historique du lieu. Son livre intitulé Saint-Raymond 1842-2017. Cent
soixante quinze affiches, réalisé en 1917, célébrait le 175ème anniversaire de la
municipalité. Pour cet ouvrage, unique au Québec, « le graphiste a cherché pendant des
mois les images anciennes conservées chez les particuliers, dans les institutions
d’enseignement, dans les bureaux des Forces armées canadiennes, dans les commerces,
chez les membres du clergé et chez toute personne qui lui était mentionnée ». Les
citoyens de la région peuvent découvrir des édifices, des personnages et des scènes qui
créent la trame historique de leur municipalité. Son livre et ses murales jouent donc le
même rôle en présentant des réalités locales anciennes dans des mises en scène
audacieuses.
Gino Carrier étudie longtemps un sujet avant d’entreprendre un travail visuel. Dans le cas
du projet de murale extérieure pour Saint-Raymond-de-Portneuf, il s’appuie sur ses
recherches à propos du patrimoine bâti, recherches réalisées depuis le début des années
1990 et sur une immense esquisse d’environ 6 mètres – encre et plume – où l’on voit des
édifices publics, des maisons, des personnages, des véhicules comme le célèbre
snowmobile de Bombardier ainsi que des paysages.
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Récolte traditionnelle de l’eau d’érab le
24
des
Cap 7 Cötes et Camps de bücherons
Chasse et pëche et trappage
25
scierie et travail du forgeron
26
Insertion du forgeron du village
La cabane ronde au bord de la riviere
Gino Carrier incorpore mëme sa propre maison construite a partir d’un vieux garage en
1996 et qui projet esthétiquement son attachement au patrimoine bäti Québécois
27
À l’Ombre des Pins …résidence de Gino( projet-auto-constructeur1996-2020 )
28
Village Huron avant l’établissement du Hameau de Saint-Raymond Nonnat 1842
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Série écossaise, irlandaise, amérindienne et influence américaine
Vers 1850, une importante vague d’immigration a amené dans la région, des Anglais, des
Écossais ainsi que des Irlandais. Groupés dans le Rang de la Montagne de la Seigneurie
de Bourglouis, ils se sont peu à peu fondus au sein de la population locale à tel point que
la plupart des descendants ignorent leurs origines. Selon la légende, le naufrage, près de
Québec, d’un bateau transportant une importante cargaison de vaisselle écossaise serait à
l’origine de l’abondance de vaisselle dans la région puisque la population s’était emparée
de cette richesse inattendue. Gino Carrier eut l’idée de chercher des vestiges de cette
catastrophe en effectuant des fouilles de surface dans des sites de la région de Portneuf.
Ses recherches ont permis de récupérer des centaines d’artefacts comprenant des
fragments, des objets en verre et même des boutons de vêtements. Par ailleurs, les
recherches menées par Michelle et Robert Picard (« La poterie et la céramique
québécoise », Magazine Art, vol. 22, no 2, hiver 2009-2010, p. 53-55) ont révélé deux
autres sources de la poterie dite de Portneuf. La compagnie écossaise John Marshall a
exporté de la faïence blanche portant motifs d’hiver, de 1867 à 1897. À la même époque,
vers 1885-1920, la poterie Britannia de Glasgow exportait de la vaisselle portant des
photographies de Québec. Photographiés et décrits, les vestiges découverts par Gino
Carrier ont été exposés et ensuite offerts à une institution locale. L’événement fut
organisé en partenariat avec la société du Patrimoine de la Ville de St-Raymond et
commandité par la ville de Shannon, représentée par Mike-James Noonan, conseillé.
Par ailleurs, la tradition familiale désigne Gino Carrier comme métis bien qu’il lui soit
impossible de réunir les documents pour en fournir toutes les preuves.
Intéressé par les Amérindiens, il entretenait déjà des liens avec les Wendake de
l’Ancienne-Lorette de façon sporadique quand il a découvert les magnifiques photos
d’Edwards S. Curtis d’où lui est venue l’idée de faire une série de tableaux à thèmes
amérindiens.
Bien qu’il ne se soit pas rendu aux États-Unis, il s’est familiarisé avec les Amérindiens de
ce pays en étudiant les photographies d’Edwards Curtis.
Ce personnage fascinant a produit une œuvre colossale formée de 20 volumes où
apparaissent 2 500 photographies d’Amérindiens : The North American Indian. Financé
par John Pierpont Morgan, banquier propriétaire de nombreux chemins de fer, supporté
par le président Theodore Roosevelt, il a passé la plus grande partie de sa vie à
photographier les Amérindiens selon une optique bien particulière. Ne s’intéressant
aucunement à ceux qui présentaient des signes d’acculturation, il cherchait l’Amérindien
primitif aussi bien dans les visages, attitudes, rites, vie quotidienne que dans les paysages
où doivent toujours dominer la beauté et la grandeur. Souvent accusé d’avoir fabriqué des
« authenticités factices », il plaçait ses personnages dans des lieux impressionnants ; au
moment du développement, il modifiait le cadrage, faisait des retouches, grattait et même
supprimait certains détails. Rien ne devait évoquer la présence des contemporains.
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Même si le débat ethnologue-photographe enflamme toujours les spécialistes à propos de
l’oeuvre d’Edward Curtis, il reste que ses superbes photographies sont un véritable
monument culturel auquel s’intéressent les ethnologues, les géographes, les historiens des
mentalités et les photographes.
Inspiré par son voyage imaginaire aux États-Unis par l’intermédiaire des photographies
d’Edward Curtis, Gino Carrier a produit des tableaux dont se détachent deux portraits,
l’un amical, Max Gros-Louis ; l’autre, solennel, Sitting Bear/Ours assis.
Gino Carrier. Max Gros Louis devant son portrait.
La Série amérindienne est une aventure complexe faite de rencontres avec des
Amérindiens, d’observation d’artéfacts, de production de vidéos et de cadres artisanaux.
Pierre Lepage, la Wapikoni mobile et André Rochette sont devenus de fidèles
collaborateurs. Composée de 60 tableaux, la série comprend 26 portraits.
D’abord présentée à Saint-Raymond, la série fut ensuite montée par Mme Beaupré, à
l’Hôtel Gouverneur de Québec qui proposait des activités liées à Wendake et à la culture
amérindienne.
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Max Gros Louis. Photographie. 2011
L’enthousiasme lors du vernissage de l’exposition fut porté à son comble quand le chef
Max Gros-Louis est venu féliciter Gino Carrier pour le portrait le présentant en costume
amérindien. Également impressionnant le portrait de Sitting Bear, inspiré d’Edward
Curtis. Gaétan Genois mentionne que « le chef de la tribu du Dakota du Nord est comme
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il se doit, peint dans les tons ocres, le visage cuivré, la panache flamboyant ». Il s’agit
selon Gaétan Genois d’une « oeuvre grande et grandiose » qui, depuis son acquisition,
occupe l’un des murs de sa maison du rang Notre-Dame, à Saint-Raymond. « Ours assis,
dit-il, m’inspire des sentiments nobles ».
Ours assis. Peinture.2008
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Courant tératologique
Maintenant l’un des thèmes majeurs dans l’iconographie mondiale, la production des
monstres est devenue omniprésente notamment à la télévision, au cinéma et dans les jeux
vidéos. Le mot tératologie vient du grec teratos- monstre et logos-discours à propos de.
Dans le langage populaire, monstre véhicule généralement l’idée de laideur et de
repoussant. Par contre, dans le langage académique, monstre signifie plus exactement :
un être éloigné de la norme. À titre d’exemple mentionnons les anges, produits par la
fusion d’organes appartenant à des êtres du même règne, le règne animal : humain portant
des ailes qui sont des organes propres aux animaux. Dans ce contexte, le monstre n’a
aucune connotation horrible ou répugnante. Un grand nombre d’animaux humanisés mis
en scène dans les fables appartiennent à cette catégorie : renards doués de parole ; le chat
botté doué d’intelligence humaine et de la parole. La femme bionique, par ailleurs est le
résultat de la fusion d’éléments de deux règnes : le règne animal et le règne minéral. Les
personnages fantastiques d’Arcimboldo sont le résultat de la fusion d’éléments
appartenant au règne animal et au règne végétal. Les catégories sont nombreuses comme
le démontrent la violation des lois de la nature : le tapis volant des contes arabes, les
personnages volant Superman et Spiderman ; les anachronismes comme la machine à
voyager dans le temps de H. G. Wells. La guerre des mondes du même auteur introduit
une autre violation de lois naturelles : les couleurs impossibles. À partir de son ouvrage,
sont apparus de nombreux êtres verts et même des humains bleus comme dans le film
Avatars.
Gino Carrier affectionne les thèmes tératologiques. Destiné à un jeune public, le Fantôme
d’Herbert Tomelson (vers 1898-1958) s’échappe de la maison de cet écossais, sculpteur
animalier et fabriquant de raquettes. Paul-Émile Vézina, nouveau propriétaire de la
maison, a confié à Gino Carrier voir parfois, certains soirs d’été, le fantôme se
matérialiser. Il a même vu la chaise berçante du défunt bouger d’elle-même ! Gino
Carrier donne de son tableau la description suivante : « Dans un style narratif enfantin,
cette vision nocturne met en action notre fantôme Herby, fumant la pipe, couteau et
maillet à sculpter en main, sortant de chez lui. Une maman chevreuil et son faon,
regardent la scène, perplexes sous le regard médusé de la lune. Une hache sur une souche
près de la maison nous rappelle le besoin des sculpteurs en matière première pour
travailler et se chauffer. Notre fantôme arbore un joyeux sourire à l’idée de se payer une
petite sortie dans le rang de la montagne aux Irlandais ».
Le fantôme de Gino Carrier est le produit d’une violation d’une loi naturelle, la gravité.
Par ailleurs, il est caractérisé par la suppression d’organes, les jambes.
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Fantôme d’Herbert Tomelson. Peinture. 2007
Spectaculaire, la Légende du Windigo touche maintenant plusieurs domaines : culture
orale, littérature, cinéma, bande dessinée et même psychologie.
Il s’agit généralement d’une créature possédant trois caractéristiques : surnaturelle,
maléfique et anthropophage.
L’origine se situe au sein des groupes amérindiens d’Amérique du nord qui, certains
hivers particulièrement sévères, devenaient anthropophages, seul moyen de survivre.
Cette situation désespérée, entourée de craintes et de tabous aurait généré un monstre
formé par la métamorphose d’un humain dévoreur de chair humaine. Les Européens ont
rapproché cette légende de celle du loup-garou ou humain animalisé. De nos jours,
certains psychologues parlent de psychose du Windigo pour les personnes animées de
tendances au cannibalisme.
Gino Carrier propose une version originale, probablement inspirée du loup-garou, où un
loup féroce arbore des cornes généralement associés aux possessions sataniques et aux
sabbats au cours desquels les sacrifices humains étaient évoqués, notamment au cours du
17ème siècle. Surgi d’un monde obscur, son Windigo appartient au monde tératologique
par la fusion d’éléments au sein d’un même règne, le règne animal : tête de loup et cornes
de bouc.
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La légende du Windigo. Affiche.2018
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Par ailleurs, en 2014, il a puisé dans l’univers tératologique pour son affiche Autoportrait
Carrier, affiche sélectionnée par le Jury international de la Biennale internationale de
l’affiche au Mexique. Le personnage aillé s’éloigne évidemment de la norme. Par
ailleurs, le personnage semblant voler, contredit l’une des lois naturelles qui est la
gravité. Être éloigné de la norme, donc entité tératologique.
Gino Carrier souhaite que le spectateur analyse ses propres états d’âme en regardant cette
affiche. L’un pourra y voir le désir de s’échapper de la grisaille quotidienne par son
travail ; un autre pensera faire appel à l’art pour atteindre la sérénité ; un autre encore y
verra le bonheur que procure le succès.
Les trois œuvres présentées ici montrent que Gino Carrier est pleinement conscient des
possibilités énormes que donne la tératologie étant donné que les lois naturelles ne sont
plus présentes pour imposer leurs limitations. Qui plus est, les diverses catégories
tératologiques fournissent des pistes de création riches et infinies.
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Autoportrait. Affiche. 2014
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Livre d’affiches : Saint-Raymond 1842-2017. Cent soixante quinze affiches.
En 2017, Gino Carrier a publié un ouvrage important formé de 175 affiches toutes liés à
Saint-Raymond de Portneuf.
Fondé en 1842, la municipalité qui célébrait son 175ème anniversaire a reçu avec
enthousiasme l’idée de faire une recherche dans toute la ville afin de trouver des vestiges
photographiques. Bien que la chose semblât impossible, le nombre de 175 fut atteint plus
vite que prévu.
Très intéressés, les citoyens de Saint-Raymond ont exhumé de leurs archives familiales
de superbes photos anciennes.
La seconde étape consistait à faire un choix, à obtenir l’autorisation de reproduire et à
noter les faits se rapportant à chaque photo.
Napoléon Genest avec son vélo Raleigh. Photo Zénon Pagé. 1930. Page 162 du livre.
Course à vélo entre Québec et Saint-Raymond.
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Le traitement technique consistait à faire du travail avec Photoshop, à ajouter la couleur,
à établir le texte et enfin, à faire le montage.
Les principaux thèmes sont : les premières nations, la famille, la chasse et la pêche, les
soldats, les écoles, les sportifs, les artistes ainsi que les commerces.
Le grand mérite de cet ouvrage est de présenter aux gens d’aujourd’hui la vie d’autrefois.
Pour les citoyens qui ont fourni les photographies, il s’agit en plus d’une nouvelle vie
donnée à leurs archives familiales.
Les archives familiales sont à la base de l’histoire de la vie quotidienne, secteur très
difficile à étudier puisqu’elle est peu étudiée dans les publications de l’époque. À partir
du milieu du 19ème siècle, la photographie est devenue la source principale pour ce genre
de recherche.
Lorsque Gino Carrier nous montre une locomotive ancienne, Napoléon Genest avec son
vélo en 1930, la voiture à cheval, le snow de Bombardier, le club de hockey l’Aiglon en
1933, Éva Cayer, infirmière en Europe durant la Seconde guerre mondiale, se sont des
documents historiques importants qu’il nous fait découvrir.
De ce point de vue l’ouvrage de Gino Carrier possède une grande valeur pour l’histoire
de la municipalité de Saint-Raymond. Pour chacune des personnes présentes dans ces
affiches, il s’agit en outre de souvenirs familiaux ou de souvenirs personnels importants.
Certains ayant trouvé l’ouvrage trop chargé d’informations, il faut analyser la situation.
Au départ, les photographies trouvées chez les citoyens de St-Raymond ont servi à
produire une affiche pour chacune de ces personnes. Chaque affiche mesure 60 x 103 cm.
Or la réduction aux dimensions du livre qui est de 21 x 28 cm fait que certains textes sont
devenus difficiles à lire et que de menus détails donnent l’impression de surcharge. Par
ailleurs, chez les citoyens, une seule affiche est placée dans la maison ou dans
l’institution. Par contre, dans le livre, les images se succèdent, page après page, donnant
l’impression de répétition exagérée. Enfin, certaines personnes trouvent pénible de devoir
tourner le livre pour bien regarder les images horizontales et les verticales.
Bien que ces critiques ne touchent pas la valeur documentaire et patrimoniale des images,
il est sage d’en tenir compte. Il serait facile d’améliorer la situation en publiant deux
ouvrages, l’un pour les images horizontales, l’autre pour les images verticales. Par
ailleurs, un format légèrement plus grand permettrait de placer tous les textes au bas de
l’image qui serait ainsi beaucoup plus forte et spectaculaire. Une solide introduction
mentionnerait la façon dont le livre a été élaboré, expliquerait qui est Gino Carrier et la
nature de son projet Carrier Historica.
Il est donc souhaitable qu’une seconde édition soit préparée et largement diffusée afin
que d’autres municipalités du Québec entreprennent un tel projet d’étude iconographique
de la vie quotidienne d’antan.
40
Capitaine Bill Fowler, Éva Cayer, infirmière et collègue non identifiée. Rome. 1944 :
Photo pour la page 74 du livre.
41
Gédéon Bouchard. Photo Bvd. Rochechouart. Paris, 1914-1918 :
Photo pour la page 70 du livre.
42
Voyage de pêche au Lac Brûlé. 1911. Photo de la collection René Ouellet.
Page 55 du livre.
43
Armand Lespérance chauffeur du snowmobile bombardier. 1955 :
Devenue la page 35 du livre, cette photo provient de la collection de Lionel Beaupré, Maud Lirette et
Normand Vézina.
44
En 1998. Gino Carrier réalise le logo de la deuxième plus grande commission scolaire de
la province de Québec, soit la Commission Scolaire de Laval. Conscient dès le début que
la version retenue est plus illustrative il propose conjointement une version plus
corporative de l’original, qui est encore utilisé aujourd’hui. Plusieurs organismes et
entreprises de sa région lui ont commandés des signatures visuelles et des logos aussi.
Version originale
Version actuelle
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Succès au Mexique
La Bienal Internacional del Cartel en México (BICM) / Biennale internationale de
l’affiche au Mexique s’est vite imposée comme la plus importante sur la scène
internationale. Précédée par la Biennale de Varsovie, en Pologne et par celle de Lahti en
Finlande, son importance est venue des nombreuses innovations introduites par son
fondateur, Xavier Bermúdez.
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Photo du catalogue de 1998.
En premier lieu, le catalogue en couleur était indispensable pour que les graphistes
sélectionnées aient plaisir à voir leur affiche diffusée à travers le monde. En second lieu,
le concours devait avoir un éclat exceptionnel pour attirer les graphistes les plus célèbres.
L’exposition d’environ 350 affiches sélectionnées, présentée dans le superbe Musée
Franz Mayer de la ville de México fit rapidement l’admiration de tous les participants.
Musée Franz Mayer. Détail du patio.
Tous les graphistes peuvent participer au concours en proposant des affiches produites
depuis moins de deux ans. La BICM reçoit de 4000 à 3500 affiches pour chaque
biennale. Les affiches sélectionnées par un jury national sont alors photographiées,
montées et entreposées pour les expositions qui commencent en octobre. Toutes ces
affiches sont reproduites en couleur dans le catalogue qui est maintenant diffusé dans
environ 55 pays. Au début du concours, le jury international, attribue trois prix pour
chacune des quatre catégories : affiches d’événements culturels, affiches sociales,
affiches promotionnelles pour le graphite ou une exposition, affiche de produits et
services commerciaux. En outre, tous les invités sont invités à parler de leur carrière lors
d’une entrevue filmée.
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La tolerancia empieza por la comuniación / La tolérance commence par la
communication. Affiche digitale.1998.
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Musée Franz Mayer. Détail du patio.
En 1998, Gino Carrier a participé à deux importantes expositions dans la ville de Mexico.
Première exposition au Mexique
Son affiche La tolerencia empieza por la comunicación / La tolérance commence par la
communication fut sélectionnée et reproduite en couleur dans le catalogue. Entourée de
350 affiches sélectionnées par le jury international, cette affiche fut exposée dans le
magnifique Musée Franz Mayer de la ville de Mexico.
Deuxième exposition au Mexique
Par la suite, l’affiche est apparue à la Bibliothèque nationale dans la ville de Mexico pour
une exposition portant sur le multiculturalisme. L’événement était formé de trois volets
présentés pendant une journée entière : l’inauguration, une conférence par l’auteur du
présent document et trois visites commentées de l’exposition. Le public présent à la
conférence, évalué à environ 350 personnes, comprenait des professeurs en design
graphique, des graphistes et des étudiants venus d’aussi loin que de Guadalajara, avec l’un
de leur professeurs, Felipe Covarrubias.
La Biennale prit de l’importance après 1998. Furent institutionnalisées, deux autres
inaugurations pour les affiches sélectionnées ; l’une dans le Palacio Clavijero de la ville
de Morelia, État de Michioacan ; l’autre dans le Musée Arocena de la ville de Torreón,
État de Coahuila.
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Enfin, l’ajout d’un volet académique met les graphistes invités en contact avec plus de
1000 étudiants et professionnels de l’affiche chaque deux ans. Appelé Congreso mundial
de diseño / Congrès mondial de design graphique, cette activité académique est
maintenant très appréciée par les écoles de design graphique qui encouragent leurs
étudiants à se rendre sur place. La plupart des universités subventionnent un certain
nombre de leurs meilleurs étudiants. Des ateliers de création sont offerts par les
graphistes étrangers invités et des conférences font connaître les courants les plus
nouveaux au sein de la profession. Un réseau de mini-bus (pour les activités étudiantes)
et deux autobus de ligne (pour les invités locaux et étrangers) amènent les participants
aux événements partout dans la ville. Pendant une semaine, la ville choisie devient le lieu
d’au moins dix expositions d’affiches, d’ateliers de création et de conférences. Les
conférences sont toutes données dans des amphithéâtres capables de recevoir environ
1000 personnes. Les autorités municipales et provinciales misent maintenant sur cette
activité culturelle pour faire connaître la richesse de leur patrimoine architectural.
Palacio Clavijero. Détail du patio principal.
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Amphithéâtre pour les conférence pendant le Congrès mondial de design graphique.
Troisième exposition au Mexique
En 2014, Gino Carrier fut invité à participer à une importante exposition au Museo del
acervo historico y artistico de la Secretaría de relaciones exteriores / Musée des archives
historiques et artistiques du Ministère des relations extérieures. Ce musée est le plus
souvent appelé Museo de la Cancillería / Musée du ministère. Greffé sur le programme
de la Biennale, cet événement spécifique fut organisé pour célébrer les 70 ans de
collaboration entre le Canada et le Mexique : México Canada. 70 ans de collaboration.
Furent invités 25 graphistes canadiens et 25 graphistes mexicains. Tous les graphistes
invités devaient produire une affiche où serait évoqué le concept de collaboration. Être
invité à participer était évidemment un honneur reconnaissant la qualité du travail
accompli. Gino Carrier fut choisi pour son affiche Complementariedad. México Canada.
L’affiche a été particulièrement prisée pour sa référence aux activités commerciales. En
effet, depuis quelques années, le Mexique exporte une phénoménale quantité d’avocats
vers le Canada. Au Québec, par exemple, tous les magasins d’alimentation offrent
maintenant des avocats. Par ailleurs, le papillon monarque fait chaque année un
surprenant périple qui le mène, aller et retour, du Mexique au Québec. Bien que moins
importante, notre exportation de sirop d’érable constitue un lien commercial avec le
Mexique. Le traitement innovateur donné par Gino Carrier à des activités commerciales a
été remarqué par l’ambassadrice.
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Complementariedad /Complémentarité. Canada Mexico. Affiche. 2014
Situé dans le centre historique de la ville de Mexico, le Musée de la Cancillería occupe
un édifice de la seconde moitié du 18ème siècle, alors oratoire dédié à Saint-Philippe de
Neri. De style baroque, sa façade est composée de trois registres sous un énorme arc en
plein cintre. Un premier registre fait de colonnes d’inspiration dorique supporte un second
d’inspiration ionique. Le grand bas relief représentant Saint-Philippe de Neri est surmonté
d’une croix. Les arcs en plein cintre modulent l’espace intérieur du musée et le patio.
L’exubérance de la tour fait de cet édifice une curiosité au sein des édifices baroques de la
ville de Mexico. Inauguré en 2011, le musée a pour mandat la promotion des relations
internationales du Mexique.
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Musée de la Cancellería. Façade.
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Inauguration au Musée de la Cancellería.
Anna Hradecky, ambassadrice du Canada au Mexique et
Alonso de Maria y Campos, directeur du musée et ancien ambassadeur aux États-Unis.
Photo tirée de : Collaboration. Bienal internacional del cartel en México. 25 años,
Mexico, Secretaría de cultura, 2016, 383 pages. Voir p. 26.
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Inauguration au Musée de la Cancellería. 2014
L’exposition fut inaugurée en octobre 2014 par Anna Hradecky, ambassadrice du Canada
au Mexique et par le directeur du musée, Alfonso de Maria y Campos, ancien
ambassadeur.
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Intérieur du Musée de la Cancellería. 2014
Depuis que le Congrès mondial de design graphique est offert, une savante logistique
assure un déroulement harmonieux de chacune des activités présentées, dans la seconde
ville, pendant une semaine entière. En 2014, il s’agissait de la ville de Morelia, ville
superbe distinguée au sein du Patrimoine mondial. C’est dire que le concours est toujours
présentée dans la ville de Mexico et que le Congrès est présentée dans une autre ville.
Par la suite, les deux affiches de Gino Carrier, reproduites en couleur dans le catalogue de
la BICM, ont été exposées dans trois villes mexicaines. Il s’agit d’expositions présentées
dans des édifices patrimoniaux luxueux choisis pour leur architecture spectaculaire au
sein de laquelle un créateur se sent honoré.
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Quatrième exposition au Mexique
Musée Frans Mayer, de la ville de Mexico, District fédéral
Musée Franz Mayer. Détail du patio. 2014
Le Musée Franz Mayer occupe un édifice fondé en 1582, agrandi au 17ème siècle et
rénové au cours du 18ème siècle pour lui donner sa forme actuelle. Les galeries du rez-dechaussée et du premier étage sont un lieu privilégié pour exposer les affiches qui peuvent
être vues du patio. Havre de paix au milieu de la ville, le patio abrite des arbres, des
fontaines et des bancs confortables. Une superbe bibliothèque de style ancien, un café et
un amphithéâtre complètent l’ensemble.
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Gino Carrier devant son affiche Autoportrait. Musée Franz Mayer. 2014
Gino Carrier a rencontré, au Mexique, plusieurs des meilleurs graphistes actuels.
Mentionnons :
Canada : Jean Pierre Boyer, professeur à l’UQAM ; Michel Dallaire ; Nelu Wolfensohn,
professeur à l’UQAM, président du jury international et Yayo, illustrateur.
Danemark : Gitte Kath
États-Unis : Eric Boelts, Alice Drueding, John Gravdall et Philipe Risbeck
Finlande : Pekka Loiri
France : Ronald Curchod
Iran : Parisa Tashakori et Mehdi Saeedi
Japon : Shino Suefusa
Mexique : Arnulfo Aquino, Federico López, Laura Zaldívar, Aram Huerta et Homero
Posada
Taïwan : Sophia Shih et Brad Tzu.
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Gino Carrier avec les iraniens Parisa Tashakori et Mehdi Saeedi. 2014
Les contacts établis avec les graphistes américains lors de la Biennale à Mexico ont
facilité leur émigration aux États-Unis où ils font maintenant carrière.
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Gino Carrier avec Alice Drueding et Philip Risbeck. 2014
Philippe Risbeck est professeur à la Colorado State University. Co-fondateur et codirecteur de la célèbre Colorado International Invitational Poster Exhibition, il est
reconnu comme l’un des plus fervents promoteurs de l’affiche en Amérique du Nord. Juge
international de concours au Mexique, en Pologne, en Russie et en Ukraine. Ses affiches
ont reçu des prix dans plusieurs pays.
Alice Drueding de Philadelphie enseigne à l’Université Temple. Elle a remporté un
Premier Prix lors de la 13ème Biennale au Mexique, en 2014.
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Gino Carrier avec Arnulfo Aquino. 2014
Né en 1943, l’un des graphistes les plus importants du Mexique, professeur universitaire à
Mexico et Puebla. Après avoir participé au mouvement révolutionnaire de 1968, il a
publié La gráfica de 68 (Universidad Nacional Autónoma de México – UNAM). Les
causes humanitaires sont souvent le sujet de ses affiches.
Voici deux titres significatifs :
La policía y el ejército matan a tus mejores hijos / La police et l’armée tuent tes meilleurs
enfants.
¡Solidaridad. Viva la insurgencia obrera, campesina y popular! / Vive l’insurrection
ouvrière, agricole et populaire.
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Gino Carrier avec Brad Tsu.2014
Affichiste taïwanais reconnu pour l’élégance de ses affiches. Il amène généralement au
Mexique, pour la Biennale, un groupe de cinq à dix jeunes graphistes. Professeur de la
Hsing Wu University et secrétaire général de la Taïwan Poster Design Association. Ses
affiches ont remporté de nombreux prix en Asie, en Europe de l’Est, en Europe
continentale et au Mexico.
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Gino Carrier avec trois collègues. 2014
Jean-Pierre Boyer, docteur en sciences de l’information et de la communication (EHESS1984), fondateur du Centre de recherche en imagerie populaire (CRIP), professeur à
l’UQAM et directeur d’une importante collection de plus de 28 000 affiches à thèmes
sociaux.
Diego Herrera, connu sous le nom de Yaho, originaire de la Colombie, fait carrière au
Québec où il collabore régulièrement avec la revue L’Actualité. Il a remporté un Premier
Prix à Belgrade en 1997 et de nombreux prix au Québec pour ses dessins d’humour.
Marta Granados, affichiste colombienne. Après des études en Angleterre et à l’école
nationale des arts décoratifs de Paris, elle est devenue professeure universitaire. Elle a
reçu un prix lors de la 2ème Biennale au Mexique et fut membre du jury international lors
de la 8ème édition. Plusieurs de ses illustrations pour des livres d’auteurs reconnus ont été
exposées au Museo de Arte Moderno de Bogota.
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Gino Carrier avec Hector Rivero Borrel,
directeur du Musée Franz Mayer, ville de Mexico et Roberto Sahagún,
recteur de l’Universidad Latina de Amreicas (UNLA), ville de Morelia.
En août 2018, après 25 ans à la direction du Musée Franz Mayer, Hector Rivero Borrel
prenait sa retraite. Pendant plusieurs années, il a exposé de façon spectaculaire les
affiches sélectionnées par la BICM. Son départ marque la fin du premier quart de siècle
du Musée Franz Mayer.
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Cinquième exposition au Mexique
Palacio Clavijero de la ville de Morelia, État de Michoacán
Commencé par les Jésuites en 1660, le Palacio Clavijero fut terminé en style baroque au
cours du 18ème siècle. La pierre légèrement rosée donne à l’ensemble une somptuosité
également visible dans les énormes dimensions de ses deux patios dont l’un peut recevoir
4000 personnes. Le Palacio Clavijero est maintenant lieu d’expositions de prestige
comme celle présentée en 2006 : instruments de musique fabriqués à partir des dessins de
Leonardo da Vinci. En plus des galeries du rez-de-chaussée et du premier étage, des
salles d’exposition permettent de présenter des thèmes secondaires lors de grandes
manifestations comme celle de la Biennale internationale de l’affiche au Mexique.
Morelia est située à 218 km de la ville de Mexico.
Palacio Clavijero. Détail patio principal.
L’inauguration de l’exposition a été faite en présence du Gouverneur de la Province,
Señor Salvador Jara Guerrero et du Ministre de la culture, Señor Marco Antonio Aguilar
Cortés. Nous avons eu le plaisir de commenter l’affiche de Gino Carrier,
Complementariedad, pour le Gouverneur et le Ministre de la culture qui se sont montrés
très intéressés par la présence des avocats qui sont exportés en très grandes quantités vers
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le Québec. Il faut mentionner que la région de Morelia est l’une des plus importantes pour
la culture de l’avocat au le Mexique.
68
Palacio Clavijero. L’une des salles d’exposition.
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Sixième exposition au Mexique
Musée Arocena de la ville de Torreón, État de Coahuila.
Par contre le Musée d’Arocena, avec sa façade flanquée d’une énorme flèche métallique,
fait parti des édifices surprenants aménagés au début du 21ème siècle. Bien que son
origine remonte à 1910, l’édifice, entièrement rénové, fait maintenant figure de complexe
avant-gardiste avec son équipement sophistiqué et sa façade métallique flanquée d’une
énorme flèche verticale. Il s’agit de la principale institution culturelle du nord du pays. La
direction met tout en œuvre pour que les affiches de la Biennale internationale de
l’affiche au Mexique offrent à la population un aperçu des dernières créations dans le
monde du design graphique.
Museo Arocena. Façade.
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Torreón est située à 808 km au nord de la ville de Mexico.
La région honore la mémoire de Rafael de Arocena y Arbide (1847-1919). Venu
d’Espagne, il a développé une très lucrative culture du coton. Sa Fille, Zenaida, née en
1878, a collectionné de nombreuses œuvres d’art au Mexique et en Europe. La famille a
diversifié ses activités notamment dans le domaine du sucre ce qui lui donne la capacité
financière pour jouer un rôle important dans le domaine culturel.
La Fondation Arocena possède plus de 2000 œuvres d’art dont environ 300 forment la
collection du Musée.
La Province de Coahuila et la ville de Torreón assument le coût d’une nouvelle édition du
Catalogue de la BICM avec pages liminaires spécifiques pour le Musée Arocena et
l’administration régionale. Grâce à cette antenne nordique, les affiches de Gino Carrier
peuvent être vues par un grand nombre de citoyens qui vivent loin de la ville de Mexico
et de Morelia, état de Michoacán.
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Trois affiches dans l’Inventaire thématique digital de la BICM
Gino Carrier est maintenant assuré que ses trois affiches sélectionnées par le Jury
international de la BICM et imprimées en couleur dans les catalogues seront diffusées
grâce à la Méthode pour inventaire thématique et digital de documents iconographiques.
Fondée en 1990, la BICM conserve maintenant plus de 50 000 affiches, environ 200
entrevues filmées, au moins 20 000 photographies de graphistes et une bibliothèque de
plus de 5 000 livres, plusieurs rares.
En cours depuis 2012, l’Inventaire de la BICM se fait avec le système souvent appelé
Méthode d’inventaire Vézina-Suzuki. Cette méthode a pour but de donner accès non
seulement à chaque affiche mais à chaque détail important de chaque affiche. En plus de
l’inventaire physique courant (titre, nom du créateur, pays, date, dimensions, format
vertical ou horizontal, etc.) l’inventaire thématique donne au projet une originalité unique
au monde. Ainsi un conservateur qui veut monter une exposition d’affiches peut
sélectionner en quelques instants : Mexique, Canada. Ou plus précis : Mexique, Canada,
papillon, érable. Apparaîtront à l’écran uniquement les affiches portant ces
caractéristiques. En tapant Gino Carrier, apparaitront les trois affiches maintenant dans la
collection de la BICM.
Via Internet, partout dans le monde, il sera possible de monter une exposition en un tour
de main ou de préparer un cours. Exemple : affiches créées en Amérique du sud à propos
de la biodiversité en demandant : Chili, biodiversité. Il suffirait de répéter la demande
pour Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Paraguay, Venezuela,
Uruguay. En quelques minutes, un Allemand, un Chinois ou un Québécois pourrait ainsi
voir à l’écran 20 ou 30 affiches à propos de la biodiversité. Une recherche plus précise
serait : Brésil, biodiversité, mammifères, vertical, fond bleu, typographie noire. Une
recherche plus large serait : biodiversité. L’inventaire thématique digital permet des
recherches très précises surtout si le chercheur veut ajouter le nom d’un graphiste, ainsi
que la date et le lieu de création.
S’il s’agit de monter une exposition, trois modes peuvent ensuite être sélectionnés :
envoie traditionnel des affiches originales ; envoie du fichier électronique et impression
dans le pays exposant ; impression au Mexique et envoie des impressions digitales dont la
qualité et les dimensions sont comparables à celles de l’affiche originale. La
manipulation et les coûts peuvent ainsi être réduits de façon drastiques. L’expérience a
été faite déjà avec le Japon et l’Iran à la complète satisfaction de ces deux pays. La
Méthode pour inventaire thématique et digital de documents iconographiques appelée
couramment Méthode d’inventaire Vézina-Suzuki ouvre une voie nouvelle pour la
diffusion des affiches à travers le monde.
En outre, un programme universitaire, en voie d’élaboration, pourra former un nouveau
genre de spécialistes dont l’acuité visuelle permettrait de détecter les détails significatifs
pour les catégories suivantes : activité, animal, architecture, composition graphique,
minéral, nature, objet, personne, tératologie, transport, végétal, vêtement qui sont des
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éléments tangibles. Les éléments intangibles suivants sont également recherchés :
émotion, idée fondamentale, sens et sensation.
Autoportrait. Affiche digitale. 2014
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L’affiche Autoportrait Carrier sera cataloguée selon les mots clés suivants :
Titre : Autoportrait Carrier
Créateur : Gino Carrier
Pays : Canada
Dimension : 73 x 103 cm
Technique.: impression digitale
Date : 2014
Activité, culturelle, art visuel, peinture
Animal, oiseau
Composition graphique, fond noir, typographie grise de petite dimension,
monumental, vertical
Idée fondamentale, enthousiasme
Objet, art, palette, pinceau
Perception, émotion, sérénité
Personne, humain, homme
Personne, profession, peintre
Tératologie, fusion à l’intérieur du même règne, animal-humain
Tératologie, modification des organes, ailes en lieu anormal
Tératologie, transgression de lois physiques, homme volant.
Un catalogage aussi détaillé fera en sorte que des affiches seront repérées, partout dans le
monde, par des personnes qui ont besoin d’images pour des cours, des conférences, des
publications, des présentations lors de recherches d’emplois et le reste. Puisque les
intérêts évoluent dans le temps et qu’ils sont différents d’un pays à l’autre, il faut faire
appel aux puissantes techniques actuelles afin de répondre aux besoins du plus grand
nombre. Les affichistes verront leurs affiches apparaître dans une quantité d’événements
de plus en plus considérable à mesure que se développera l’inventaire des collections.
Pour ce faire, il faut évidemment construire les bases de données et les lancer sur
Internet.
Bien que produire des affiches de qualité soit une tâche honorable, pour qu’elles soient
utiles à plusieurs il faut en assurer la diffusion internationale. Gino Carrier est déjà
présent dans environ 55 pays qui font l’acquisition des Catalogues de la BICM. La
présence de ses affiches dans la collection de la BICM leur donnera une présence
internationale beaucoup plus large lorsqu’elles seront cataloguées dans l’inventaire. Il est
capital d’avoir posé en temps opportun les gestes qui seront importants dans le futur.
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Prix et distinctions
1998 Mexique, Biennale internationale de l’affiche. Une affiche sélectionnée et
reproduite en couleur dans le catalogue : La tolerencia empieza por la comunicación / La
tolérance commence par la communication.
2014 Mexique, Biennale internationale de l’affiche. Deux affiches sélectionnées et
reproduites en couleur dans le catalogue : Autoretrato Carrier / Autoportrait Carrier ;
Complementariedad / Complémentarité Canada México.
2015 : personnalité culturelle de l’Année 2015 lors du Gala Personnalité CJSR/Martinet.
CJSR est la télévision communautaire de Portneuf. Fondées en 1989, les Impressions
Borgia publient Le Martinet, hebdomadaire distribué dans huit municipalités de Portneuf.
Expositions
De ses quelque 40 expositions, les suivantes méritent une mention particulière :
1996 : La Gaspésie
Présentée en cinq lieux, de 1996à 1998 : Montréal/collège Ahuntsic ; Ste-Flavie/
Bibliothèque ; Gaspé/Bar Brise-Biz ; St-Raymond/galerie Arts-St-Louis et SteAdèle/Pavillon des Arts/Québécor
1998 : Deux premières expositions au Mexique
La tolerencia empieza por la comunicación / La tolérance commence par la
communication. Affiche. Exposition au Musée Franz Mayer, de la ville de Mexico,
District fédéral. Affiche portant sur le biculturalisme. Reproduite en couleur dans le
catalogue de la BICM.
Seconde exposition tenue à la Bibliothèque nationale de la ville de Mexico. Il s’agissait
d’une exposition collective portant sur le thème du multiculturalisme. Commissaires :
Xavier Bermúdez et Raymond Vézina, alors directeur du module design graphique de
l’UQAM.
2008-2011 : Images amérindiennes
Lieux : Pizzéria Paquette 2008 ; Hôtel Gouverneur Québec 2009-2010 ; St-Raymond,
Verrière centre Multi Rolland Dion 2011.
L’inauguration à l’Hôtel Gouverneur de Québec fut spectaculaire étant donné le nombre
et la qualité des prestations : exposition multi médias comprenant artefacts et tableaux,
Wapikoni Mobile, musique de Florent Volant et cocktail dinatoire de gibiers sauvages et
petits fruits, castor, bannik, conférencier invité Henry-Paul Trudel Huron et fils, bière
Indienne en dégustation. KWE !
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2014 : Images écossaises et irlandaises 2014
Exposition d’artefacts provenant de fouilles de surface, de tableaux ainsi que des affiches
souvenir. Les descendants d’immigrants écossais et irlandais ont manifesté un grand
intérêt pour cet événements multidisciplinaire qui leur révélait des faits historiques les
reliant à leur passé européen.
2014 : Quatre autres expositions au Mexique
Troisième exposition : En octobre 2014, exposition de l’affiche Complementariedad.
México Canada / Complementariété au Museo de la Cancillería / Musée du ministère.
Greffé sur le programme de la Biennale, cet événement spécifique fut organisé pour
célébrer les 70 ans de collaboration entre le Canada et le Mexique.
Quatrième exposition : Musée Frans Mayer, de la ville de Mexico, District fédéral
Deux affiches furent exposées. Autoretrato / Autoportrait ; Complementariedad /
Complémentarité Canada México.
Cinquième exposition : Palacio Clavijero de la ville de Morelia, État de Michoacán
Les deux affiches plus haut mentionnées furent exposées de nouveau, pendant plus d’un
mois.
Sixième exposition : Musée Arocena de la ville de Torreón, État de Coahuila.
Les villes du nord du Mexique peuvent maintenant voir l’ensemble des affiches
sélectionnées pour la Biennale puisque l’exposition est présentée dans ce musée situé à
environ 9 heures de voiture au nord de la ville de Mexico.
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Bibliographie
a. Publication d’oeuvres de Gino Carrier
Collaboration. Catalogue de la BICM, 1998. Affiche reproduite en couleur, page 54 : La
tolerencia empieza por la comunicación / La tolérance commence par la communication.
Collaboration. Catalogue de la BICM, 2014. Deux affiches reproduites en couleur :
Autoportrait Carrier, p. 41 et Complementariedad, p. 155.
CARRIER, Gino. St-Raymond 1842-2017. Cent soixante quinze affiches, 2017, StRaymond, Borgia Impressions, 2017, 197 pages.
b. Publications à propos de Gino Carrier
Dossier Gino Carrier. Musée des beaux-arts du Canada. Bibliothèque et Archives.
Ottawa. Dossier 42849 créé le 7 décembre 2000.
Collaboration. « Animaux et paysages », Courrier de Portneuf, 24 février 2002, p. 18 ; 17
mars, 24 mars, p. 13 ; 28 avril 2002, p. 40. Sont mentionnées deux expositions, l’une à
l’Auberge La Bastide et l’autre à l’Hôtel Portneuvois. Gino Carrier rend hommage à
l’artiste Jeanne Rhéaume.
Collaboration. « Exposition de Gino Carrier », Le Nouveau Martinet, 19 février 2002.
Anonyme. « Le design québécois à l’honneur de la 13e Biennale internationale de
l’affiche au Mexique », Actualité Mexico, Google, 28 octobre 2014.
Collaboration. « Gino Carrier navigue vers une reconnaissance plus formelle », Culture,
7 mai 2015.
Collaboration. « Gino Carrier veut afficher l’histoire de St-Raymond », Culture, 5 août
2015.
Collaboration. Bienal internacional del cartel en México. 25 años, Mexico, Secretaría de
cultura, 2016, 383 pages. Voir photo de Gino Carrier, p. 369.
GENOIS, Gaétan, « Gino Carrier crée une murale pour Jean Denis Ltée », Culture, 20
janvier 2017.
GENOIS, Gaétan. « Collection de tableaux », 13 juin 2012. Texte inédit.
MATTE, Michel, député de Portneuf. « Appui au projet artistique de Monsieur Gino
Carrier », Lettre au responsable du Projet d’œuvres d’art de Rivière-à-Pierre, 16 février
2015.
77
PAQUIN, Denise. « Biennale de l’affiche : tournant pour Gino Carrier », Culture, 21
décembre 2014.
PAQUIN, Denise. « Trois artistes, trois St-Raymond », Courrier de Portneuf, 25
septembre 2017. Les tableaux de Gino Carrier « montrent les gens dans leurs activités
quotidiennes d’un passé pas si lointain. Des portraits aussi ». Enfin, un diaporama
d’affiches produites pour le 175ème anniversaire de St-Raymond.
VÉZINA, Raymond ; Mineko Suzuki. Vittorio 1932-2008. Affiches ésotériques / Carteles
esotéricos, Montréal, René Jacques éditeur, 111 pages. Catalogue de la seule exposition
posthume présentée en l’honneur de Vittorio depuis son décès en 2008. Grâce à la
collaboration avec la BICM, les affiches de Vittorio, un grand nombre de dessins inédits
et un volet biographique ont pu être présentés, en 2014, dans le superbe Palacio Clavijero
de Morelia, état de Michoacán. Cent dix DVD ont été offerts gratuitement aux étudiants
de la professeure Angélica Villet, Universidad de San Luis Potosí.
Voir le commentaire à propos des affiches de Gino Carrier.
Palacio Clavijero. Morelia. Patio principal.