Au carrefour du figuratif et de l’abstrait, les œuvres de PIBO prennent des formes parfois loufoques, souvent inattendues, toujours structurées. Espace épuré, ligne simple et couleurs franches ; les sculptures et murales de cet autodidacte expriment l’harmonie et la simplicité du mouvement. L’artiste est polyvalent. On trouve dans son univers des oeuvres de toutes dimensions. Il organise la matière – objets récupérés, transformés et associés à la matière brute telle l’acier, les pâtes-ciments et les tissus – pour qu’elle devienne un objet d’art dans sa plus simple expression, sans être minimaliste.
Réutiliser et organiser pour dire autrement demeure son leitmotiv. PIBO prône la fusion des genres artistiques : simple, lyrique et abstrait pour un résultat heureux, accessible.
PIBO a reçu en 2019 le prix du Patrimoine de la région Capitale-Nationale pour son exposition Du Pélican à La Baleine, sur les traces du petit monde de Pibo. Plusieurs de ses oeuvres se retrouvent à l’étranger, principalement en France. Avec plus d’une dizaine d’expositions solos ainsi que plusieurs collectives, trente ans plus tard, PIBO s’amuse toujours de la matière.
Démarche artistique
À travers ce qui semble confus et sans lien apparent, je laisse mon intuition plonger dans mon inconscient. Cela peut paraître banale pour résumer ma démarche artistique, mais elle précise très bien le sens, l’esprit et l’état d’âme qu’on retrouve dans l’ensemble de mes oeuvres.
Je peins, sculpte et m’amuse avec la matière depuis plus de 30 ans. Tel que je perçois le monde, tout est prétexte à créer. Dans la vie de tous les jours, je demeure demeure continuellement à l’écoute, curieux, sensible, ouvert à ce qui m’entoure. Rechercher, m’imprégner, saisir l’esprit du lieu, du moment puis imaginer comment traduire en formes et en couleurs les impressions qui surgissent de mon inconscient. C’est pour cela que je reste toujours en éveil, à la vue, à l’écoute, au toucher, à l’odeur de mon environnement.
Mon approche n’est pas cependant que sensuelle et intuitive. Je crois fermement que c’est par le dialogue avec le milieu qu’une oeuvre d’art devient signifiante.