Née à Amos, Abitibi, Claudia a parcouru le monde et étudié l’horticulture avant d’atterrir au Guatemala, travaillant avec une ONG en construisant des jardins de plantes médicinales. Elle s’est inspirée des réfugiés Mayas de la guerre civile qui travaillaient à ses côtés et, sans formation formelle, s’efforça de capturer leur âme mélancolique et leur force intérieure avec la peinture. Après 14 ans passés à s’établir au cœur de la culture régionale, Claudia déménage à Montreal, où elle peint maintenant à temps plein.
La constante pour Claudia a été et sera toujours les jeunes femmes. Le plus évident mais le plus tendu, son lien avec l’enfant intérieur est devenu son unique mission. Trouver la force cachée dans les plis de la fragilité, dans le courage qui crie plus fort et plus longtemps que la peur. Ses pinceaux servent de béquilles pour parcourir le pont entre l’enfance et la féminité. Claudia commence généralement de manière légère et subtile, en utilisant un simple crayon et juste assez de peinture à l’huile pour gratter la surface. Peu importe à quel point elle résiste, elle perd toujours la guerre contre le minimalisme. Une fois le carnage calmé et ses esprits récupérés, le restant est le souvenir chargé d’innombrables couches de peinture et de nuits blanches, orné de reflets de feuilles d’or. Rien n’inspire plus Claudia qu’une toile vierge, ce qui explique pourquoi elle a trop souvent tendance à peindre sur des pièces finies.