L’Ange de l’histoire sera présentée du 20 janvier au 31 mars prochain au Centre national d’exposition de Jonquière

Le vernissage se tiendra ce dimanche, 21 janvier, à partir de 14h.

L’exposition intitulée L’Ange de l’Histoire de Paul Béliveau à la Salle Desjardins, présente le parcours du peintre sur une dizaine d’années de création et rassemble des œuvres qui ont été réalisées entre 2013 et aujourd’hui. L’Ange de l’Histoire regroupe deux séries qui ont des correspondances sur le plan historique. L’artiste, tout comme l’historien selon l’expression de Warburg, agit comme un récepteur d’ondes amnésiques, c’est à dire qu’il n’est pas un chroniqueur du temps qui passe mais qu’il est mû par un désir de relier les deux temps, soit le passé et le futur. Comme quoi tout semble prévisible.

On y retrouve des pièces tirées des séries Éternel retour (2021) et Les Autodafés (2013 à 2023). La série Éternel retour dialogue avec la notion de paysage et de la fragilité des écosystèmes, des diversités et de géopolitique, tout en portant un regard sur notre propre finitude, ce qui confère aux oeuvres des images saisissantes et poétiques. La série Les Autodafés s’inscrit elle dans la poursuite de l’intérêt de l’artiste pour le livre comme objet. En s’inspirant de l’histoire de la censure, de la répression et de la destruction des idées à travers les siècles, l’artiste rend hommage à des auteurs, penseurs, politiciens ou simplement des civils victimes de répression qui ont été persécutés, bannis ou exécutés pour leurs écrits. La série Les Autodafés dénonce cette liberté d’expression à plusieurs niveaux dans une société qui tend à polariser des idées. « Dans une dramaturgie en clair/obscur et souvent de grands formats, Les Autodafés vient nous happer et nous interroger dans nos valeurs. On peut brûler un livre mais on ne tuera jamais la mémoire. » Paul Béliveau Les sujets littéraires et historiques s’entremêlent dans les œuvres de l’artiste. Ses peintures touchent à la fois nos souvenirs, éveillent nos émotions et invitent à la contemplation. À travers son art, Paul Béliveau nous incite à réfléchir sur notre propre humanité en nous imposant un temps d’arrêt.

Né en 1954, Paul Béliveau a obtenu son baccalauréat en arts visuels en 1977 à l’Université Laval. Reconnu tant pour son travail en dessin, en gravure et en peinture, que pour ses nombreux projets d’intégration de l’art à l’architecture, Paul Béliveau cumule plus de cent cinquante expositions solos à travers le Canada, les États-Unis et l’Europe. Récipiendaire de plusieurs prix en arts visuels et boursier du Conseil des Arts du Canada et du Ministère des affaires culturelles du Québec à de multiples reprises. Il a également siégé sur différents comités et jurys à titre de spécialiste dans son domaine et est membre de l’Académie royale des arts du Canada. Il est représenté par des galeries à Québec, Ottawa, Toronto, aux USA ainsi qu’en Europe à Londres et Louvain en Belgique. Ses œuvres font partie de plusieurs collections publiques et privées.