Notice biographique
Gilles Bissonnet
Titulaire d’une maitrise en histoire de l’art et d’un baccalauréat en arts plastiques de l’Université de Montréal, Gilles Bissonnet œuvre dans des champs d’intervention multiples. Professeur, artiste interdisciplinaire et sculpteur de formation, il compose des ensembles sculpturaux éphémères ou permanents, qui prennent forme dans l’espace public en s’appuyant sur l’architecture et le mobilier urbain standard. Son travail s’articule autour des rapports sociaux, de l’échange et de la communication : Le Parc Éphémère (1995) révèle le politique et le culturel du Plateau Mont-Royal, L’Espace revisité (1997) expose la problématique des jeunes de la rue, tandis que L’Urbaine Urbanité (2002, 2003 et 2005) explore les questions liées à la «gentrification» de certains quartiers de la ville, tout en démontrant que l’intérêt général peut mener à la création d’une dynamique en art public. Plusieurs collaborations avec des revues spécialisées en art actuel témoignent, par des textes critiques et divers dossiers, de l’engagement professionnel de l’artiste. Gilles Bissonnet est boursier du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des Arts du Canada.
Depuis plusieurs années, son champ d’intervention est multiple, composant avec des sculptures/architectures et du mobilier urbain standard, dans l’espace public; les installations interpellent le spectateur et l’invitent à participer. L’interaction entre le public, le lieu et la sculpture demeure le pôle important de son travail. Dans ce contexte, le public par sa présence et sa participation produit une part de l’œuvre d’art. De plus, ses interventions dans l’espace public modifient le rôle traditionnel de l’artiste et de l’objet dans l’espace. Par des projets éphémères, le refus des valeurs traditionnelles du monumental et l’implication sociale de l’artiste dans le développement de l’œuvre d’art, sa problématique va dans le même sens que la proposition amenée par François Barré, Directeur du patrimoine (Ministère de la culture, France) «Le monument succède aux monuments. L’important dans la ville, ce ne sont pas les objets, c’est ce qui existe entre les objets. C’est la relation. C’est l’appropriation, le trajet qui devient projet ; quelque chose qui ne s’inscrit pas dans un empire du regard fasciné par l’unicum. Relation, transformation, médiation… cela, les arts plastiques l’ont complètement annoncé et réalisé[1].».
[1]. François Barré, «L’art face à l’administration», Hors lieux, Strasbourg, éditorial no 2, septembre 2000, p.1.
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