Après plus de cinq ans à mobiliser et à concerter la multitude d’intervenants et d’intervenantes du secteur des arts et de la créativité numériques montréalais par l’entremise de sa Commission permanente Montréal numérique, Culture Montréal (CM) est fière de diffuser publiquement une étude documentant cet important écosystème. Réalisée par le studio Habo, sous la responsabilité de CM et grâce au soutien financier de la Ville de Montréal et à la participation du Réseau des conseils régionaux de la culture du Québec, cette étude propose pour la toute première fois une analyse approfondie du secteur des arts et de la créativité numériques.

Les objectifs poursuivis par l’étude que nous publions aujourd’hui étaient, dans un premier temps, d’évaluer les possibilités entourant la création d’un regroupement fédérateur pour le secteur des arts et de la créativité numériques, et, dans un deuxième temps, d’identifier les outils financiers les plus porteurs à mettre en place.
Parmi les principaux constats qui se dégagent du travail d’analyse effectué, notons :

  • Il s’agit de la première fois que l’envergure du secteur de la créativité numérique au Québec est quantifiée : il rassemble près de 500 entreprises, génère 2,5 milliards de dollars de revenus et totalise près de 24 000 emplois. À l’échelle mondiale, l’industrie représente près de 200 milliards de dollars américains.
  • Une grande majorité des joueurs et des joueuses du secteur font face à des défis similaires : les enjeux au niveau de la main-d’œuvre ainsi qu’au niveau du financement entraînent des difficultés de gestion interne pour les entreprises du secteur et limitent la croissance. Par ailleurs, le secteur souffre d’un manque de compréhension et de visibilité auprès des différents paliers gouvernementaux et auprès des institutions, en plus de rencontrer des défis de rayonnement à l’international.
  • Tel que le démontrent plusieurs comparables à l’international, l’idée d’un regroupement pour le secteur pourrait aider à mieux positionner le Québec et à renforcer son positionnement à l’international et à bénéficier des occasions de croissance. La mise en place d’un regroupement, en complémentarité aux organisations en place, est complexe et devrait se faire dans une perspective itérative.
  • Nouvellement intégrés et intégrées au projet de loi 35 sur le statut de l’artiste, les artistes en arts numériques ne peuvent pas s’appuyer sur des statistiques récentes concernant la création, la production, la diffusion et le financement. Ainsi, au-delà des données mises en évidence dans la présente étude, il est important de réaliser une étude spécifique et approfondie pour mieux documenter les enjeux et les réalités de cet écosystème particulier.

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