Jean-Philippe Côté (Djip.Co) crée des œuvres interactives en utilisant aussi bien les appareils derniers cris que les technologies archaïques. Ses installations ont été construites à partir d’écrans de guichets automatiques obsolètes, de traceurs à stylo désuets, d’ordinateurs portables mis au rebut, de caméras de sécurité hors service et d’iPhones démodés. En décryptant l’artéfact technique, son travail imagine des avenirs alternatifs aux déchets électroniques que nos sociétés laissent derrière elles. Malgré ce côté dramatique, ses installations ont une qualité ludique et poétique.
Un thème récurrent dans son travail est celui du miroir. En exposant des représentations déformées, hybrides et liminales du corps des visiteurs, ses œuvres soulignent la dislocation entre ce que nous sommes et la façon dont nous nous présentons dans un monde fortement médiatisé par la technologie.
Bien que Jean-Philippe Côté soit assurément un bidouilleur, c’est par le logiciel qu’il donne vie à son art. Il est d’ailleurs un contributeur respecté de la communauté open-source, notamment dans les domaines du codage créatif, de la musique en réseau et de l’informatique physique. En bref, sa démarche artistique lui permet de remodeler la réalité par une combinaison d’appropriation technique, de remédiation logicielle et de sérendipité algorithmique.
Le travail de Jean-Philippe a été présenté sur 3 continents dans des lieux prestigieux tels que l’Arsenale de Venise, le Walker Art Center de Minneapolis, le Science Museum de Fukuoka, le Musée d’art contemporain de Montréal ou l’Asia Culture Center de Gwangu.
Il détient une maîtrise en communication (média expérimental) et est candidat au doctorat dans le programme d’études et de pratiques des arts de l’Université du Québec à Montréal.