Béla Simó, un artiste roumain d’originaire hongroise, a étudié pendant trois ans la sculpture en Autriche avec le sculpteur et professeur émérite Josef Elter, après une formation en fabrication et réparation d'instruments et en mécanique industrielle en Roumanie. Depuis 30 ans maintenant, il se consacre à la sculpture, combinant ses connaissances artistiques à l'expertise acquise lors de sa formation technique. Bien que ses œuvres soient principalement des sculptures en pierre, en bronze, et en bois, son travail depuis les sept dernières années privilégie l'aluminium, un matériau intemporel, solide et contemporain, qui permet de rendre sa vision du monde en des lignes et des formes stylisées et épurées. S’il cherche à fixer dans l’espace l’immatérialité du monde intérieur, intime et dense, et de ses expériences, ses efforts tendent à atteindre une vérité qui porte le regard au-delà de ce qui est visible et qui interpelle, voire qui questionne l’observateur dans son être, son corps, sa culture et sa mémoire. Il espère ainsi que s’établisse, entre l’œuvre d’art et l’observateur, une relation personnelle qui le transporte dans une histoire faite de sa propre expérience humaine. Béla Simó, qui a plusieurs œuvres d’art public à son actif, a participé à plus d'une centaine d'expositions. Ses sculptures, plus d’un millier, figurent aussi dans des collections privées ou des collections permanentes en Autriche, en Roumanie, en Grande-Bretagne, en Chine, en Pologne, aux États-Unis et partout au Canada.

Jérémie Roussel vit et travaille dans la région de l’Outaouais. Intéressé par la recherche comme méthode en création et par la création comme méthode en recherche, il poursuit actuellement ses études à la maîtrise en pratique des arts à l’Université du Québec en Outaouais (UQO). À travers une pratique multidisciplinaire située à la frontière de l’art et du design, il étudie le monde de l’art comme entité hétéronome sous l’emprise d’un système de valeurs néolibérales et concurrentielles. Il s’intéresse plus particulièrement à la création de situations de marché et aux politiques institutionnelles qui tentent tant bien que mal de définir l’art et ses pratiques contemporaines. Il interroge et s’approprie autrement les contraintes institutionnelles de l’ordre politique, administratif, conceptuel ou spatio-temporel qui jouent un rôle constitutif dans la programmation d’expositions et autres événements culturels.