Natif de Pabos en Gaspésie, Denis Loiselle est revenu dans son milieu après des études de médecine à Montréal. Il s’installe dès lors à Percé où il vit toujours. Après quelques trente années d’une carrière dans le milieu de la santé, il s’initie à la peinture auprès de Louise-Hélène Ayotte. La magie opère et il tombe sous le charme. En 2013, il prend définitivement sa retraite pour s ‘adonner à temps plein à son nouveau métier d’artiste-peintre.
Dès 2014, il fait partie du Circuit des arts de la Gaspésie et ouvre sa propre galerie d’art à son domicile, la Galerie d’art Loiselle. Au fil du temps, il a réalisé des expositions solo (Musée de la Gaspésie, la Vieille Usine de L’Anse-à-Beaufils, Bistro Brise-Bise et Café des artistes de Gaspé, Mich Café de Chandler) et a participé périodiquement à des expositions collectives dans des différents lieux d’exposition en Gaspésie. En 2017, il a participé au Festival Rêves d’automne de Baie-Saint-Paul. Enfin, il a été membre du jury pour la sélection des artistes exposants au Musée de la Gaspésie pour la programmation 2018.
Denis Loiselle entretient des liens étroits avec le monde artistique de sa communauté. Il est membre de Culture Gaspésie et du Centre d’artiste Vaste et Vague de Carleton. Il est impliqué au sein du Collectif d’artistes gaspésiens « Arter ». Il participe périodiquement à des expositions du groupe ou aux rencontres périodiques d’échanges et de création. Il invite régulièrement des artistes à venir créer à son atelier, étant stimulé par la création en groupe. En plus de son travail qu’il expose à sa galerie d’art, il offre toujours à un artiste de la région d’y présenter certaines de leurs œuvres.
Artiste se définissant essentiellement comme autodidacte, résistant à se cantonner dans un genre et à se faire accoler une étiquette; il revendique le droit d’explorer dans toutes les directions. Il peut tout autant s’intéresser aux paysages, aux natures mortes, aux portraits, aux nus qu’au non-figuratif.
Il s’offre à l’occasion quelques formations et il lui arrive de participer à l’organisation de certaines d’entre elles (Jimmy Perron, groupe « Arter »). Par ailleurs, son parcours et sa création artistique sont utilisés dans le cadre d’une formation par un professeur senior en art, Tyler Alpern, du Residential Academic Program at Libby de l’University of Colarado de Boulder. Ce dernier décrit le style de l’artiste comme « frais et excitant, plein de formes complexes, de couleurs vives et de compositions sophistiquées qui provoquent une réaction de ‘’Awe!’’, telle qu’on peut l’expérimenter dans la nature ou en présence de beauté, ce que ne saurait produire une photographie ».
Pour Denis Loiselle, la création est une pulsion à laquelle il laisse libre cours. Son mode d ‘expression privilégié est la peinture. C’est pour lui, une façon de communiquer; une mise en phase avec l’humanité.
Ses sources d’inspiration sont, pour beaucoup, le paysage gaspésien tout autant que le monde qui habite ce territoire. Il sent les gens de ce pays, tout comme lui-même, en forte identification à leur milieu. Celui-ci les façonne et ils le transforment à leur tour. Une symbiose entre toutes choses, à l’image de ce qui se passe à l’échelle de l’univers. La grandeur du territoire local qui mène à l’universel.
Le contact étroit avec une nature si omniprésente et forte ouvre inévitablement sur le monde intérieur, sur l’émotion, sur le non-manifeste. Le processus créatif de l’artiste passe par une sorte de sublimation de la matière en la réduisant à sa plus simple expression pour en extraire les lignes de force, celles qui mènent à l’esssentiel. Cette source inépuisable qu’est son environnement immédiat nourrit sa pulsion créatrice. L’objet initial d’inspiration est transformé, magnifié et devient langage de communication avec l’autre pour ainsi le toucher, le faire réagir et entrer en relation avec lui.
L’œuvre créée vit d’elle-même; elle interagit avec l’extérieur. Elle est. Elle dure. Elle a son existence propre.