La pratique artistique de Colette Matte est dirigée vers l’art optique et cinétique, à
travers des oeuvres qui utilisent le verre, le mouvement des couleurs-lumière et la participation active du public.
Inspirée par le mouvement du fleuve, elle vit et travaille dans son atelier de Cap-
Santé. Son intérêt pour le travail du verre l’amène vers une formation en vitrail
avec Olivier Ferland, maître-verrier à Québec. Son attirance pour la recherche et la création, associée aux différentes propriétés du verre, la conduira jusqu’au sous-sol du Benjamin-Sulte dans l’atelier de verre soufflé de Gilles Desaulniers, professeur à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Des enseignants passionnés animeront sa formation jusqu’à l’obtention d’un Baccalauréat en arts-plastiques.
Encore aujourd’hui, ses sculptures privilégient l’utilisation du verre. Travaillée à froid pour conserver sa transparence ou façonnée à chaud par thermoformage ou fusionnée, l’oeuvre de verre est assemblée avec des métaux, des objets récupérés ou audacieusement avec du tissu.
En 1997, elle présente à la Biosphère de Montréal, dans le cadre de
l’exposition « Kaléid’eauscope » deux verrières suspendues: Lumière d’été et
Lumière d’hiver qui interagissent avec le mouvement du spectateur. Cette manière d’intégrer les couleurs-lumière dans des verrières, qui à première vue sont incolores et d’inviter l’observateur à les animer en couleur, en changeant son angle de vue, est propre à cette artiste qui a intégré dans sa pratique la technologie du filtre polarisant.
Ses créations ont été l’objet d’expositions au Québec, en Ontario et au musée de Corning, USA.