Questionner l’humain dans son rapport à l’environnement et son rôle dans la transformation de l’écosystème terrestre est au centre de la démarche de Christine Labelle. Sa sensibilité à la nature est née de ses innombrables escapades d’enfance dans la région forestière des Hautes-Laurentides. Ses errances, d’abord spontanées, se sont structurées pour mener à une connaissance aiguë de la nature et à la conviction de sa dégradation par l’activité humaine. La fibre environnementale qu’on lui connait a pris forme dans la filmographie et la littérature dystopique des années 70 qui en étaient à leurs balbutiements. Du plus loin qu’elle se souvienne, son inquiétude à voir disparaître un jour l’astre solaire l’a toujours habitée. Sachant maintenant qu’il n’en est rien, sa quête a pour objet l’éveil des consciences à la fragilité de la nature.