À partir du milieu des années 90, il m’était assez évident que tout a été destiné à être numérisé et médiatisé par les ordinateurs. Je ne pouvais pas vraiment m’exclure de ce qui me semblait évident.
Mon oeuvre surgit d’une perspective postmoderne. La condition postmoderne est moins une période historique qu’un changement de paradigme lié aux changements technologiques et, plus précisément, aux communications informatiques. Selon moi, l’art post-internet s’agit des oeuvres faites dans l’environnement général du réseau.
Je travaille avec un dialogue que je construis en sélectionnant des images aléatoires tirées de contextes numériques. Je travaille avec ces images maintenant devenues latentes comme si elles étaient des pigments dont je construisais de nouveaux paysages à partir de mon processus de pensée. Ce que je fais sur internet me semble être semblable à ce que je fais à l’atelier. J’ai les mêmes défis et les mêmes jeux conceptuels avec les mêmes résultats. Je n’ai alors jamais vu une raison de séparer les approches numériques de ma pratique d’atelier. Mes oeuvres sont aussi confortable comme objets multimédias que dans des matériaux plus traditionnels.
Andres Manniste a travaillé avec les technologies de communication depuis 1993. Peintre, graveur et artiste médiatique, il a participé à maintes occasions aux expositions individuelles et collectives, les plus récents : l’épicentre wrong, Valence, Espagne (2019), Back to the Future II (2016) à la Galerie Joyce Yahouda et le solo, Ensevelir, Galerie d’art d’Outremont (2018) . Ses œuvres ont été acquises par le Musée d’art contemporain de Montréal, la Rhizome artbase (New York), la Collection patrimoniale de la Bibliothèque nationale du Québec, la Collection patrimoniale de l’Ontario ainsi que par la banque des œuvres du Conseil des Arts du Canada.