Seb Astwo est un artiste pluridisciplinaire qui mélange la photo, la peinture, la sculpture et l’illustration, pour réaliser des morceaux de murs sur lesquels il peint, dans un style graffiti des scènes d’actualité. Pour Seb Astwo, le mur est un support privilégié pour transmettre de l’information car il est au cœur de tous les changements. Il suffit de se souvenir du mur de Berlin ou du mur de Gaza pour prendre en compte sa valeur symbolique. Pour Seb Astwo les murs sont Politiques car ils sont là aussi pour témoigner et parler de notre société. D’ailleurs police en Latin signifie : La ville, la cité et politique veux dire : Parler de la Cité.
C’est en 1989 au moment même où le mur de Berlin tombe que Seb Astwo s’ouvre à l’univers du graffiti à Paris. Il prend alors conscience de l’intérêt politique et symbolique que peut susciter le mur dans notre société. En 1995 il travaille à l’Opéra de Paris. Pendant sa pose il découvre à l’arrière scène de faux murs gigantesques composés de résine et de polystyrène. Satisfait de sa découverte, il décide de s’en inspirer. De plus à cette époque, il habite dans les Anciens locaux de l’Armée du Salut. Cependant il manque quelques lettres à l’enseigne, On peut lire alors « AR DU SAL » en un clin d’œil il associe les décors de l’Opéra de Paris avec les murs décrépis de la façade de son atelier, l’art du sale était né. Quelques mois plus tard, Seb Astwo réalise ses premiers morceaux de mur qu’il expose pour la première fois en 1999 à la galerie France Art à Montréal au Canada.
En 2000, de retour à Paris, il expose à la galerie Ombres et Lumières. Puis en 2001 Seb Astwo réalise à l’Espace Kiron 2 installations ayant pour thème la consommation et la télé surveillance.
En septembre 2002 Seb Astwo s’installe à Montréal et expose à la S.A.T avec Gene Starship et Kid Koala. En 2003 il y expose de nouveau dans le cadre du lancement du DVD de Loded Media. En 2007 Commandité par la Ville de Montréal et Dada Diffusion, Astwo réalise au FIMA (Festival International Montréal en Art) une illustration géante en hommage à Jean Cocteau au Parc de l’Espoir. De plus il réalise aussi six peintures en direct sur le toit du Drug Store. Puis un an plus tard Il participe au lancement du Meeting of Styles à la galerie Yves Laroche ou il expose une reproduction en polystyrène d’un wagon du métro de Montréal.
Enfin en 2010 Seb Astwo expose vingt morceaux de mur dans le cadre de deux expositions solo intitulées : Pol-Hip-Hop Culture. L’une à la Galerie Côté Ouest à Montréal et l’autre dans Galerie du Centre Culturel Peter B. Yeomans à Dorval.
Parallèlement à son art, Seb Astwo se passionne pour les causes humanitaires. En effet il travaille pendant six années pour une compagnie spécialisée dans la levée de fonds pour des ONG comme “Médecins Sans Frontières”. Cet emploi lui permet de se rendre compte de la réalité du monde dans lequel il vit : les guerres, les trafics d’armes, l’exploitation du travail des enfants, l’enrichissement de certains pays au détriment des autres, vont être une source d’inspiration dans son œuvre et plus que cela dans sa vie. Il semble donc logique qu’un grand nombre de ses peintures fasse référence aux conflits armés. C’est le cas par exemple de : « FARC cocaïne » ou de « SOS Darfour ».
C’est pour cela que Seb Astwo nomme son style Pol-Hip-Hop Culture. Car son art est un mélange de politique et d’art urbain. Astwo est donc une sorte de journaliste artiste qui témoigne sans juger. Il est là pour transmettre l’information au public, sa fonction est juste d’ouvrir un débat.