Richard Lussier est un artiste-peintre et sculpteur qui travaille à Montréal, lieu de sa naissance en 1961. Son parcours académique démontre un désir de mieux comprendre une pulsion créatrice naturelle. L’acquisition d’un diplôme d’étude collégiale en arts plastiques (DEC) (1980) et d’un baccalauréat en arts visuels (1984) lui permet d’explorer le terrain des possibles. Pour mieux situer sa pratique, il fait ensuite un baccalauréat en histoire de l’art (1994), suivi d’étude en sociologie (1994-1997). Pendant ces années, il maintient une production picturale suivie. L’année 2000 marque la fin d’un cycle de création débuté en 1994 “Chronique d’humanité, morceaux choisis” qui fait de la citation à partir des photos de la rubrique monde du journal La Presse. En tant que membre d’une communauté, l’art est pour lui un outil de réflexion sur la condition humaine, le monde qui l’entoure et les enjeux de son époque. Dans ce lien au réel, l’art devient le véhicule expressif qui sert à la fois à faire un constat et porter un jugement. Après quelques expositions d’autopromotion insatisfaisantes, il s’éloigne de la création libre pour les arts appliqués en débutant un DEC en ébénisterie et menuiserie architecturale (1998-2001). Au sortir de cette formation, il est embauché par l’École Polytechnique et travaille en atelier en tant que menuisier-ébéniste (2001-2019). En 2008, il élargit son bagage technique et obtient sa carte de compétence en tant que menuisier/charpentier. Pendant une période de près de vingt ans, sa pulsion créative se déplace de l’atelier vers la nature avec la construction d’une maison et l’aménagement d’une terre boisée de 30 arpents. À la suite d’un accident de travail, il redécouvre la création libre et quitte son emploi pour redevenir artiste à temps plein. L’année 2019 marque pour l’artiste un retour à la source. Il adopte le pseudonyme Hérisson et s’inscrit au registraire des entreprises sous la raison sociale Hérisson objets d’art. Débute alors un nouveau cycle de création concerné par les défis environnementaux. Par la représentation du prédateur sauvage, figure principale d’allégories visuelles incarnées dans des sculptures mécaniques, l’artiste veut réfléchir l’idée de la déprédation de la biosphère à l’ère de l’anthropocène.