Crédit photo : Manon Dumas
Née en 1979, à Lévis, Manon Dumas vit sur la Côte-de-Beaupré, depuis plus d’une douzaine d’années. Elle combine sa vie d’artiste professionnelle à celle d’agente de mobilisation citoyenne, à Beauport. Active dans son milieu, il est important pour elle de mettre l’art au cœur de nos communautés. Elle est actuellement étudiante en céramique à la Maison des métiers d'art de Québec, où elle souhaite approfondir son lien à la terre dans sa démarche artistique. Titulaire d’un baccalauréat en anthropologie (Université de Montréal) et d’une majeure en photographie (Université Concordia), elle travaille sur des projets de médiation culturelle où la photographie est le prétexte pour être à l’écoute et rencontrer des gens. Elle a aussi participé à des projets de recherche à titre de ressource professionnelle pour des photovoices. Pour elle, la combinaison photographie et poésie devient une évidence, un complément nécessaire. Récemment, en explorant les milieux urbains et naturels, elle cherche à diffuser ses œuvres différemment, en proposant une approche visant la simplicité et l’immersion. Passerelle intéressante dans son parcours artistique, elle finalise actuellement un projet de vidéopoème Appartenir à la tourmente. Un extrait de la suite poétique Appartenir à la tourmente a fait partie de la liste préliminaire du Prix de poésie Radio-Canada 2023. Elle a aussi été membre du jury du Festival international du film ethnographique du Québec (FIFEQ), chez Ni Vu Ni Cornu et administratrice au sein du Regroupement des intervenants culturels de la Côte-de-Beaupré (RICCB) et du FIFEQ. Elle a fait une résidence artistique chez Ni Vu Ni Cornu et participé à diverses expositions solos et collectives. Manon a reçu des bourses en recherche et création du Conseil des Arts & Lettres du Québec.

Photographe et anthropologue, sa démarche artistique se caractérise par l’authenticité et l’humanité dans le regard qu’elle porte sur ce qui l’entoure. Intuitive et attentive, elle s’attarde au caractère unique des expériences humaines, des interactions de l’humain avec son environnement et son territoire. Combinant une approche narrative et documentaire, sa démarche s’inspire de l’intimité, de ce privilège dont elle est témoin.

Par son approche documentariste humaniste, elle s’approche de l’Autre, de son vécu, de ses questionnements face aux événements de la vie. Son travail est directement influencé par ce qu’on rencontre, ce qu’on raconte. Ces instants où vont se côtoyer l’amour, la poésie, la solitude, la beauté, la complexité des relations, le temps et la fragilité de la vie. Elle aime avoir accès à l’immensité des émotions et les saisir par la photographie. En plongeant profondément au cœur de l’intimité et l’identité des gens, elle souhaite instaurer un dialogue avec le « regardeur », susciter une prise de conscience, valider une vérité. Comme un dialogue entre humains, un dialogue avec soi en se confrontant à l’authenticité. La photographie devient un prétexte pour un accès privilégié aux autres, une sorte de quête identitaire à travers soi.

Elle pense que la poésie et l’exploration photographique viennent répondre à ce besoin de continuer à créer, pour élargir ce que je porte. Elle rejoint donc ce que nomme Monique Leblanc, en parlant de l’état réceptif commun de la photo et de la poésie qui « procèdent toutes deux à une sorte de reconfiguration du monde nous invitant à voir et à percevoir autrement » (J’écris peuplier, 2021).

À travers sa pratique artistique, ses photographies deviennent ces représentations dont le fil conducteur repose sur le mouvement, les repères, l’intimité et les questionnements qui font résonner nos révolutions intérieures et ce, souvent par la rhétorique de la migration des oies blanches.

Le RAAV est l'association représentative des artistes en arts visuels du Québec

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