L’Association des galeries d’art contemporain (AGAC) et la Ville de Montréal étaient réunies jeudi soir pour attribuer le Prix Pierre-Ayot et le Prix Louis-Comtois. Plus d’une centaine de personnes sont venues célébrer les lauréates, ainsi que les quatre artistes finalistes lors la soirée qui avait lieu au Cœur des sciences de l’UQAM. Cette année, les artistes Michelle Bui et karen elaine spencer sont les lauréates des prix d’excellence en arts visuels.

 

Michelle Bui remporte le prix Pierre-Ayot. Ce prix vise à appuyer et à promouvoir l’excellence de la nouvelle création en arts visuels à Montréal, à favoriser la diffusion de jeunes artistes montréalais.es. Cette reconnaissance est accompagnée d’une bourse de 5 000 $ et un budget de 2 500 $ pour l’organisation d’une exposition individuelle.

karen elaine spencer remporte le prix Louis-Comtois. Ce prix vise à consolider la reconnaissance d’un.e artiste en mi-carrière et à souligner la qualité de sa production dans le domaine de l’art contemporain à Montréal. Cette reconnaissance est accompagné d’une bourse de 7 500 $ et d’un budget de 2 500 $ pour l’organisation d’une exposition individuelle.

La Ville de Montréal acquiert également une œuvre de chacune des lauréates pour sa collection d’œuvres d’art.

 

Le jury chargé d’évaluer les candidatures était composé des cinq professionnel.es du milieu des arts visuels : Mojeanne Behzadi (conservatrice, recherche et programmation – Artexte, et directrice – Art Speaks), Mary-Dailey Desmarais (Conservatrice en chef, Musée des beaux-arts de Montréal), Nadia Myre, (artiste et lauréate du prix Louis-Comtois 2021), Jean-Michel Quirion (codirecteur général et artistique — volet programmation du Centre d’art et de diffusion CLARK, auteur, commissaire indépendant et travailleur culturel), et Laurent Vernet (directeur du Centre d’exposition de l’Université de Montréal).

 

Michelle Bui, lauréate du Prix Pierre-Ayot

Les photographies de Bui présentent les processus d’accumulation et de décomposition qui marquent notre relation aux objets. Sensuelles, ses œuvres mettent en évidence le lien entre notre identité et le consumérisme. À une époque où nos interactions visuelles sont consommées rapidement sur de petits écrans, Bui s’intéresse à l’idée de surcharge sensorielle d’images qui reflètent simultanément notre désir insatiable d’accumulation.

L’artiste est représentée par la galerie McBride Contemporain à Montréal.

 

karen elaine spencer, lauréate du Prix Louis-Comtois

L’approche de spencer privilégie l’intersection de son monde subjectif et de la myriade de conditions et d’expériences qu’elle rencontre en tant que corps naviguant dans l’espace. C’est le point de départ d’une méthodologie qui s’intéresse principalement au performatif. Elle s’engage dans une pratique traditionnelle de studio qui se déplace dans l’arène publique, et qui retourne dans le studio. Par cette attention délibérément ralentie, elle espère naviguer dans l’écart qui existe entre le monde qu’elle rencontre et celui qu’elle tente de construire.