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Sylvie Carole Turcotte

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Crédit photo : Allison Cordner

À propos de l’artiste

Sylvie Carole Turcotte, l’artiste Sylca, est née à Drummondville, sur le bord de la rivière Saint- François, puis a grandi au cœur du Québec. Troisième enfant d’une famille de six. Petite-fille d’un tisserand qui a travaillé pendant près de 30 ans dans une usine de textiles, Sylca a appris le métier de tissage traditionnel à la mi-vingtaine. Son père est sculpteur et la créativité est à l’honneur dans cette modeste famille.

Ses toiles, riches de textures et fibres textiles sont presque organiques. Simultanément figuratives et abstraites, ses œuvres se déclinent surtout à l’acrylique et en matériaux mixtes.

Sylca a exposé ses toiles au Canada, en France et en Belgique, et a reçu une mention de « Grande distinction » en 2008 et 2009 du Cercle des Artistes Peintres et Sculpteurs du Québec. Elle est membre professionnel du Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV) et du Front des artistes canadiens (CARFAC). Ses tableaux font partie de collections privées dans plusieurs pays, notamment aux Etats-Unis, en Italie, France  et en Australie, en plus du Canada.

Démarche     La sagesse populaire raconte que chaque voyage est tout d’abord un voyage intérieur. Aussi, chaque voyage me permet de nourrir mon appétit toujours grandissant pour les textures, les couleurs, les tissus, le bois, tout matériel organique.

Quand je marche dans les rues de la cité, dans des sentiers forestiers ou sur les côtes maritimes, je recherche la trace de l’homme, l’empreinte de la bête et les secrets enfouis dans la mer. Les couleurs font partie de mon ADN.

Quand je peins, je capte l’énergie de mon environnement, je m’en imprègne pour ensuite y laisser naître des formes humaines, animales ou végétales.

Au travers de mon œuvre, se côtoient les éléments de la nature. Que ce soit le feu que l’on retrouve dans la collection « Fuego » ou alors l’eau, et ses mouvements, dans la collection « Vu d’en haut », la nature y prend toute sa place. Les œuvres transcendent cette dualité présente dans la nature, tantôt forte et tantôt fragile, tantôt froide et tantôt chaude, parfois évanescente ou alors imposante. Et transcender le réel devient pour moi une seconde nature.

Ici ou en pays étranger, je capte des centaines de photos de paysages et de visages avec mon appareil photo. La photographie me permet d’appuyer ma propre mémoire de l’endroit visité. À l’étranger, je couche sur des rouleaux de papier des peintures déjà complétées du pays ou alors des esquisses à terminer à mon retour au Québec.

J’enregistre également des sons et des musiques traditionnelles. Plus tard, dans mon atelier, je puiserai dans toutes ces mémoires pour accéder à mon langage pictural. Par exemple, lors de mon voyage en Chine, j’ai enregistré, avec sa permission écrite, un jeune flûtiste chinois. J’ai pu alors développer dans mon atelier la série «Le fil de Chine» dans l’atmosphère retrouvée du pays. Je veux pouvoir transmettre sur la toile, avec précision et finesse, mon état intérieur influencé par un autre environnement que le mien.

La matière première de mes œuvres est principalement l’acrylique, façonné avec couteaux et pinceaux orientaux. À cela s’ajoutent des taches d’encre. Je travaille de l’opacité à la transparence. J’incorpore des pigments, sculpte l’empâtement sur la toile, incruste feuilles d’or et éclats de bronze. Depuis quelques années, j’intègre des fibres, des soies, des fragments de journaux, du papier de riz, du bois. Tous ces collages ajoutent de la profondeur aux toiles.

Récemment dans ma démarche s’est ajoutée l’encaustique : une technique millénaire qui s’effectue avec de la cire d’abeille, des pigments et de la gomme de Damar.

Souvent, un graffiti qui fait partie d’un langage inventé se retrouve dans une partie de la toile ou du papier. Il s’agit là d’une calligraphie, d’une gestuelle dans ma facture artistique. Parfois le public la voit, parfois elle se dérobe.

Mon œuvre s’inscrit dans la mémoire des sons et des lieux, qui s’accompagnent l’un et l’autre comme une poésie picturale. Une poésie tactile, qui permet à celui qui regarde de ressentir l’universel, la beauté du monde.

 

Le RAAV est l'association représentative des artistes en arts visuels du Québec

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