Mon travail questionne la notion d’objet pictural par l’entremise de représentations liées
particulièrement aux liens ou aux territoires.
La couleur, la trace et la texture me sont indispensables, c’est pourquoi je privilégie l’intégration simultanée de médiums différents (peinture, gravure, photographie et travail numérique ) dans la réalisation de mes projets.
Depuis 2002 ma production picturale remet en cause les limites de l’œuvre dans son cadre ou sa matérialité. Extension des contours, débordements, modularité. La maitrise et le jeu des combinaisons permet d’envisager les plus grandes extensions et des agencements infinis dans l’espace.
L’œuvre n’est plus une entité globale fermée mais une suite infinie d’espaces et de textures qui évoluent dans un temps mobile. Chaque élément fait partie de l’œuvre et la rend à la fois partielle et provisoire selon le lieu de son exposition. Chaque élément se lit en soi et, dans son rapport avec l’ensemble, l’éclaire et le précise.
Par ailleurs mon œuvre marque dans sa forme son inscription dans le temps. Mon œuvre à l’image de ce que je suis: Un dialogue incessant entre rigueur de la composition, structure et intuition, entre minutie du travail et jeu, contradiction et équilibre. Tiraillement permanent entre dedans et dehors, extériorité et intériorité, dessus et dessous, communication et introspection.
Depuis environ deux ans, le concept du dedans et du dehors pose les prémisses à une quête sur l’idée de la ‘’maison’’. Qu’est ce qui définit la maison idéale de chacun? Non pas la maison physique mais plutôt la maison rêvée, la maison idéalisée qui apparait lorsque la mémoire nous ramène à notre chez-soi.
J’apprends à connaître en regardant autour de moi, en essayant de retrouver les premières connaissances, les premiers enthousiasmes.
C’est peut-être faire de la poésie avec des images…