Après des études et en biologie, Catherine Bard a débuté la bande dessinée en 2012 dans la classe de Jimmy Beaulieu, à Montréal, pour ensuite se lancer à temps plein en illustration en 2017. Elle a participé à de nombreux festivals de bande dessinée avec ses fanzines (Festival de BD de Montréal, Expozine, Rendez-vous de la BD de Gatineau). Son travail s’est vu diffusé de façon très variée, notamment en édition jeunesse avec le livre « S comme surprise » et dans la campagne de sensibilisation « 14 motifs de discrimination » de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (présente dans les métros de Montréal et sur le web). Elle a aussi réalisé le maquillage d’un piano public pour Culture Shawinigan ainsi qu’une murale à la bibliothèque municipale de Charette, en collaboration avec les élèves.
Au début de 2020, l’artiste s’est vu attribuer une bourse du Ministère de la Culture et des communications afin d’aller à Londres pour travailler sur un projet de livre avec l’auteur Neal Hoskins. À ce jour, Catherine continue de créer dans le village de Saint-Élie-de-Caxton, là où « toute se peut ».
Dans sa production, Catherine Bard joue avec les lignes, les formes, les idées. La liberté de l’enfance ainsi retrouvée lui permet de chercher à saisir l’essentiel et de ressortir ce qui est situé profondément en elle, caché sous les soucis quotidiens. Tout adulte a été un enfant et pourtant, en grandissant, ce détail nous échappe. On s’interdit alors soi-même l’exubérance, la pensée divergente, la fragilité, la spontanéité. On offre peu de temps à l’émerveillement et à la contemplation du monde qui nous entoure, notamment la nature. À travers ses œuvres, l’artiste essaie de réactiver le dialogue avec ces parties de soi oubliées, avec la nature, avec ce qui est simple et pur. Prise d’une infinie recherche de l’immuable, lové aux creux de nos êtres, elle parcours l’humain avec sa petite pioche et mon désir profond d’en dégager le cœur.
En ce sens, après avoir fait ses premières expériences en création dans le domaine de la bande dessinée, elle explore désormais divers médiums, notamment le dessin, l’aquarelle, l’art numérique, la peinture et la sculpture. Elle s’interroge sur la connexion à la nature, au territoire et sur le dialogue entre les écosystèmes et l’expérience humaine. À travers ses projets elle tente d’offrir une réponse aux questions suivantes : la nature et l’enfance peuvent-elles constituer des pistes nous permettant de revenir à l’essentiel; à quel point l’art est une clé permettant aux gens de se connecter plus facilement aux zones enfouies d’eux-mêmes?