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Jean-Thomas Bédard

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Peintre, cinéaste, photographe, originaire du Lac-Saint-Jean, Jean-Thomas Bédard commence à dessiner à l’âge de 12 ans, ce qui le conduit à 20 ans à l'École des Beaux-Arts de Montréal puis au département de cinéma d’animation de l’Office national du film. Il y travaillera pendant plus de 30 ans comme réalisateur de films d’animation et de documentaires. À 32 ans, il entreprend un voyage d’un an autour du monde où il s’adonne passionnément à la photographie. Il en tire une exposition sur les modes de vie traditionnels en Amérique centrale, dans le Pacifique et en Indonésie présentée à Montréal et à Toronto (Université York Gallery). Il expose également ses tableaux dans divers lieux d’exposition à Montréal, Québec et Vancouver. En 1985-86, il devient formateur en cinéma d’animation au Centro technico e audiovisual à Rio de Janeiro au Brésil. De retour au Québec, sa carrière en cinéma documentaire se poursuit avec des films comme La traversées de la Nuit, Père pour la vie, Le Voyage inachevé, carrière interrompue en 2003. Aujourd’hui, il poursuit une exploration photographique des textures et couleurs puisées dans la nature dans des compositions qui évoquent l’art abstrait ou le symbolisme. Son thème favori : les mille facettes des battures (estrans) du Saint-Laurent dévoilées à marée basse. ‘’J’ai commencé ma quête artistique par la peinture. Aujourd’hui, cette approche de la photographie est devenue ma façon de peindre avec les matières et les couleurs déployées sur les rives du grand fleuve, façonnées par les éléments. C’est aussi ma façon de célébrer cette voie royale qui a forgé l’héritage culturel des Québécois et d’attirer l’attention sur son insondable beauté.’’

Jean-Thomas Bédard est né sur une ferme au Lac Saint-Jean, une région agricole au nord de la ville de Québec et entourée par les montagnes du Bouclier laurentien. Il a fait des études classiques (humanités, grec, latin) à Roberval puis à Québec au Collège Saint-Charles-Garnier.

Il se passionne pour le dessin dès l’âge de 12 ans et se met à la peinture de manière autodidacte. Il démontre un grand intérêt pour les harmonies de couleurs et les textures des matériaux utilisés. Très tôt, il développe un style organique, inspiré par les livres de botanique tout autant que par sa fascination pour la nature. Il s’inscrit en Histoire de l’art à l’Université de Montréal puis à l’École des Beaux-Arts de Montréal.

À l’âge de vingt ans, Jean-Thomas Bédard est embauché comme stagiaire au département du cinéma d’animation l’Office national du Film du Canada sur présentation de ses dessins. Tout en travaillant à la réalisation de son premier film d’animation, La Ville, créé à partir de collages photographiques, il poursuit des études en Histoire de l’Art à l’Université de Montréal puis en peinture et gravure à l’École des Beaux-Arts de Montréal.

De 1968 à 1977, il expose ses dessins, peintures et sérigraphies dans divers lieux d’expositions à Roberval, Québec, Montréal et Vancouver, dont l’exposition S.C.A.N. (Survey of Canadian Arts Now) à Vancouver en 1972, l’exposition «Les Moins de 35» à Montréal en 1973, une exposition collective à la Maison des arts La Sauvegarde dans le Vieux-Montréal en 1975 et, en 1977, une exposition de groupe à la Galerie du 22 Mars, à Outremont, où il présente une série de grands dessins panoramiques.

En 1973, il devient réalisateur permanent au studio d’animation de la Production française où il réalise 2 autres films d’animation, Ceci est un message enregistré, réalisé en 1970 puis l’Âge de Chaise-Chairmen en 1978, court métrage utilisant la photographie qui remporta trois prix dans les festivals internationaux de Chicago aux États-Unis, d’Oberhausen en Allemagne et d’Annecy, en France en 1980.

Entretemps, il signe plusieurs articles sur les arts et le patrimoine parus dans le quotidien le Devoir, la revue Continuité et le magazine Culture vivante où il publie une longue analyse de l’œuvre du peintre canadien Alfred Pellan qu’il rencontre à plusieurs reprises et qu’il considère comme son mentor, tant pour l’aspect ludique et le caractère organique de son œuvre et que pour ses grandes qualités de coloriste.

De 1979 à 1980, le cinéaste entreprend un périple d’une année, visite une quinzaine de pays sur 4 continents et recueille un matériel photographique considérable dont il tire une exposition sur les cultures indigènes de l’Amérique centrale, de l’Océanie et de l’Indonésie présentée à Montréal puis à la galerie de l’Université York à Toronto dans le cadre de l’événement «Indigenous Theatre Celebration».

De retour au Canada, il doit délaisser les arts plastiques et se tourne vers le cinéma documentaire et signe successivement deux films sur l’histoire du Saguenay-Lac-St-Jean : Le Combat d’Onésime Tremblay (1985) et À force de bras (1988).
Entre ces deux films, il est invité à Rio de Janeiro au Brésil à participer en tant que coordonnateur et formateur en compagnie de Marcos Magalhaes, récipiendaire du prix du Jury à Cannes en 1982, à la création d’un studio national d’animation sous l’égide de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) et de la compagnie d’état Embrafilme. Dix jeunes artistes sont sélectionnées à travers le Brésil pour cette formation qui inclut la réalisation d’un premier court métrage. Il devient co-producteur du film Quando os Morcegos se Calam, de Fabio Lignini, (1986) qui fera partie du ‘’Best of the 21st International Tournee of Animation’’ en 1990.

En 1995, inspiré par un grave accident de voiture qu’il a subi en 1990, il réalise La Traversée de la nuit, un long métrage de 90 minutes, qui témoigne de la renaissance de personnes handicapées suite à un accident et qui lui inspira une série de tableaux. Le film diffusé à TVA en 1995 obtient un record d’audience pour un documentaire produit par l’Office national du film du Canada.

En 2003, le cinéaste quitte l’ONF après avoir réalisé trois autres documentaires à caractère sociologique. Il quitte alors Montréal pour s’établir à la campagne, en Estrie, où il élève ses deux garçons.

Depuis 2011, il poursuit une recherche personnelle en photographie d’art inspirée par les textures et les compositions issues de la nature. Son thème de prédilection : les beautés des rivages et estran du fleuve Saint-Laurent dévoilées à marée basse pour en tirer de véritables compositions sous forme de micro paysages ou d’images bi-dimensionnelles proches de l’abstraction ou du symbolisme, qu’il appelle ses tableaux photographiques, manière de renouer avec les arts plastiques pratiqués dans sa jeunesse.

En mars 2017, cette série de photographies fait l’objet d’une première exposition solo au CINLB à Granby sous le titre de Beautés cachées du Saint-Laurent puis, en 2018, à la Galerie Boréart de Granby, à la Maison du développement durable à Montréal et à la Maison culturelle Armand-Vaillancourt à Saint-André-de-Kamouraska, dans le Bas-Saint-Laurent. Entretemps Jean-Thomas Bédard est accueilli comme membre professionnel du Regroupement des artistes en art visuel du Québec (RAAV).

Le corpus d’une trentaine d’oeuvres, renommé LITTORAL – Un fleuve, un regard, poursuit sa tournée au Québec en 2021 et 2022 et reçoit 2 distinctions lors de concours internationaux de photographie, soit un Gold Award au Muse Photography Awards 2021 dans la catégorie Fine Art Photography – Nature et une ‘’Honorable Mention’’ au Neutral Density (ND) Photography Awards 2021, catégorie Fine Art: Abstract (Series, Professional) pour la série LOW TIDE – AN ARTISTIC APPROACH (traduction libre de LITTORAL – Un fleuve un regard). Plusieurs des œuvres de ce corpus se retrouvent dans des collections privées et publiques au Québec.

À partir de 2019, sa production évolue dans de nouvelles directions, notamment grâce aux possibilités de manipulation numérique de l’image. Le but de ces manipulations est de recréer à partir d’images brutes tels que bois de grève, rochers, végétaux, etc.des constructions inédites, qui n’ont presque plus rien à voir avec l’image première qui a servi d’échantillon. Ces nouvelles images nous propulsent dans un monde surréaliste, peuplé d’étranges figures dans lesquelles le visiteur peut projeter ses propres visions, un peu à la manière des tests de Rorschach. D’où le titre de Fantasmagories, qui désigne le ‘’procédé qui consiste à faire apparaître des figures irréelles dans une salle obscure…’’(Petit Larousse). La série “Fantasmagoria- Fantasmagorie” s’est méritée une Mention honorable dans la catégorie ‘’Fine Art’’ à l’International Photo Awards (IPA) en 2019.

Poussant plus loin ses recherches, l’artiste photographe entreprend en 2021 une nouvelle série d’images élaborées elles-aussi à l’aide de logiciels de photo-manipulation. Il en a résulté – jusqu’à maintenant – une série d’une quinzaine d’images composites réunies sous le titre Géographie variable. Ces images qui combinent la pierre, l’eau, l’air et le feu auxquels sont souvent ajoutés des figures humaines ou fauniques, procèdent d’une réécriture picturale et métaphorique des grands espaces laurentiens autour et dans l’estuaire du Saint-Laurent. Cette série s’est aussi mérité un Silver Award au concours international New-York Photography Awards 2021, dans la catégorie professionnelle – Fine Art Photography.

Le RAAV est l'association représentative des artistes en arts visuels du Québec

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