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Diane Laurier

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Crédit photo : Diane Laurier
Diane Laurier vit et travaille à Chicoutimi. Après avoir a exposé principalement des œuvres installatives dans divers musées et centres d’artistes autogérés du Québec, elle entreprend une carrière de professeure-chercheure au sein des universités québécoises. En 2017, elle renoue avec sa pratique artistique et devient co-fondatrice du Collectif d’art complice, véritable laboratoire en poïétique où la pratique artistique se veut un lieu de partage et de reconnaissance de l’altérité, dépassant ainsi les individualités au profit d’une conscience commune. Depuis, elle poursuit individuellement une recherche en arts visuels. C’est principalement par le biais de photographies numériques cousues qu’elle crée des installations dont les grands axes de recherche sont reliés à sa quête de rendre visible l’invisible. Elle souhaite établir un dialogue entre l’horizon figuratif du monde et les effets qu’il produit en elle, c’est-dire entre le monde extérieur et son intériorité.

Démarche artistique
Je conçois ma pratique artistique en tant que principe de vie, acte de présence et mode de connaissance. Les grands axes de recherche que je poursuis explorent mon désir de rendre visible l’invisible en arts visuels par l’établissement de relations entre les deux pôles que sont celui de la matérialité, c’est-à-dire les réalités composants le monde physique, et l’immatérialité, soit l’idée ou l’esprit auxquels ils font référence.
C’est principalement par le biais d’installations que j’interroge le regard que je pose sur l’horizon du monde pour témoigner des effets que celui-ci produit en moi. Dans ces espaces, on y trouve une esthétique de l’épurement où des réalisations à la fois bi et tri dimensionnelles s’organisent en fonction du thème investigué.
Plus particulièrement, ma pratique se manifeste par l’addition de gestes dialogiques, fondamentaux et complémentaires: la photographie et la couture.
Le geste photographique me permet de capter dans l’instant ce qui m’interpelle dans le monde des réalités naturelles. Il me permet également d’accumuler un nombre incalculable de données que je sélectionne minutieusement et imprime ensuite sur un support papier. Celui de coudre lui succède lorsque je perce le papier à l’aide d’une aiguille et que, par la suite, un fin travail de couture s’amorce. Pour mieux saisir les lignes de force de l’œuvre photographique, ces traits de fils cousus à même le papier dessinent, traversent et ponctuent son épaisseur.
Bien au-delà du potentiel descriptif que renferme le cliché photographique, l’image numérique est investiguée pour sa capacité à s’exercer dans l’instant afin d’évoquer l’expérience brute et sensible qu’opère la vue alors qu’elle se pose sur des surfaces, des textures, des matières composant le monde. Le cliché ainsi capté dépasse la représentation anecdotique et reconnaissable du réel pour devenir composition abstraite, espace philosophique voir méditatif. Ainsi, le réel du monde extérieur rejoint l’imaginaire de mon intériorité.
La couture, geste lent, répétitif et s’opérant dans la durée, s’oppose ainsi à celui de la photographie. Il témoigne notamment de mes préoccupations féministes en revendiquant le geste de coudre, geste humble maintes fois répété par des générations de femmes, comme geste artistique.

Le RAAV est l'association représentative des artistes en arts visuels du Québec

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