À l’occasion d’une cérémonie riche en émotions, 17 personnalités artistiques québécoises ont reçu lundi dernier 27 mai la prestigieuse distinction de l’Ordre des arts et des lettres du Québec.  Avec cette 5e édition, les rangs de l’Ordre des arts et des lettres du Québec comptent maintenant plus d’une centaine d’ambassadeurs. Ces personnalités ont été sélectionnées par un jury en raison de leur contribution exceptionnelle à l’essor artistique et littéraire du Québec.

Une décennie s’est écoulée depuis que l’artiste Anichinabée Nadia Myre a remporté le Prix du CALQ à la création artistique pour la région des Laurentides. Une décennie au cours de laquelle son talent et sa vision singulière l’ont imposée comme une figure majeure de l’art autochtone actuel et l’une des grandes artistes contemporaines. Une décennie jalonnée d’expositions ici et à l’étranger, de prix prestigieux, d’articles élogieux et d’acquisitions par d’importantes collections publiques et privées.

Et ça ne fait que commencer. Cette année, Nadia Myre a été invitée à la Biennale de Venise pour commettre un acte de décolonisation dans les relations entre peuples autochtones et européens. L’automne prochain, son installation monumentale évoquant la Grande Paix de Montréal sera dévoilée à l’entrée Bonaventure.

S’inspirant des objets traditionnels, des symboles et du savoir-faire des peuples autochtones pour revisiter leur histoire et leurs luttes, les œuvres de Nadia Myre sont conceptuelles et viscérales. Elles incitent autant à la réflexion qu’à la contemplation. Fondée sur la rencontre, sa démarche de création sollicite la participation du public pour amorcer un dialogue sur l’identité, la résilience, l’appartenance, la mémoire, le désir et la perte.

Sélectionné par les biennales de Montréal et de Sydney, le plus célèbre projet de Nadia Myre est une fresque composée de centaines de cicatrices, où les siennes côtoient celles de parfaits inconnus. Transposant sur canevas ce qui marque la peau et la mémoire, elle raconte des centaines d’histoires secrètes et montre ce à quoi il est possible de survivre, mais jamais d’oublier.

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